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Les dogmatismes identitaires et la virginité politique de la culture
Dans des entretiens à Alger, Stéphane Babey invente un nouveau concept
Publié dans La Tribune le 01 - 04 - 2010

En deux entretiens dans la presse algérienne, Stéphane Babey nous a invité à sortir du dogmatisme identitaire. La question reste, pourtant, éminemment nationale mais Stéphane Babey se considère algérien. De quel droit ? Parce que son père, qu'il n'a pas connu, s'est avéré être algérien. Ou du moins d'origine algérienne ou du moins d'origine indigène d'Algérie. Tout le monde peut comprendre qu'une telle découverte puisse bouleverser les émotions et les visions d'un homme. Mais tout le monde peut se souvenir, aussi, que des indigènes ont choisi de rester français contre leur frère de sang. On peut être né indigène et se sentir français et pas du tout algérien même en pratiquant la langue et la religion du terroir. Rien n'est moins qu'être algérien. Dans ce même journal une note de lecture a essayé de faire connaître le livre d'un Algérien qui a découvert être le fruit non d'un père mort au maquis selon la relation de la mère, mais du viol de sa mère par des soldats français pendant des séances de torture. Ce jeune homme fera tout pour devenir français et vivre une double identité dans une demande ou une revendication éperdue de la nationalité de son père biologique français. Il a demandé la nationalité française et a revendiqué -rappelons le- ce statut pour parler d'un des «à côtés» enfouis de notre guerre de libération. Stéphane Babey ne nous a pas informé d'une démarche auprès des autorités notre pays pour réclamer la nationalité algérienne. Il lui suffit qu'il le proclame pour en être convaincu et à voir l'accueil des deux journaux (El Watan du 8 mars 2010 et L'Expression du 22 mars 2010) il a convaincu, puisque ces deux journaux s'adressent à lui en tant que tel. L'intérêt de ces deux interventions tient tout entier dans la notion de dogmatisme identitaire. Le reste n'a aucun intérêt. Il répond sans sourciller à la journaliste de L'Expression : «L'auteur de L'Etranger n'est pas un homme politique, il ne s'est jamais revendiqué en tant que tel. C'est plutôt un artiste. D'ailleurs, c'est ainsi qu'il se présentera dans son discours clamé lors de la réception du prix Nobel : «Je suis un artiste et le rôle d'un artiste est d'apporter un rayon de lumière au milieu…» Nous allons croire que tous ses articles de journaliste et ses chroniques ne concernaient pas le sort de la colonie algérienne et que l'apologie d'Israël dans le même discours relevait de la pure esthétique. Cela n'empêchera pas Babey d'affirmer quelques lignes plus loin : «Ce dernier a toujours exprimé son refus des dogmes et des idéologies dans une période de confusion historique où ‘‘l'idéologisme'', justement, dominait. Le refus d'une seule vérité, d'une vérité unique et d'un totalitarisme de la réalité ne pouvait nullement être entendu pendant la période dans laquelle il vivait.». Babey peut parler des dogmes et des idéologies en tout apolitisme. On peut tenir pour apolitique «L'homme révolté» entièrement dédié à combattre, idéologiquement, le mouvement socialiste, le mouvement de libération arabe comparé à une aile marchante du communisme mondial et tous les mouvements de libération ? On peut tenir pour apolitique sa haine du nassérisme et son soutien à Israël ? Stéphane Babey ne fait pas que se contredire, à moins de croire à un divorce caché entre idéologies politique, ce qui serait une première. Il reprend le débat sur la décolonisation là où il en était dans les années cinquante et fait de notre lutte de libération et de notre indépendance le produit «dans une période de confusion historique où ‘‘l'idéologisme'' justement, dominait...Le refus d'une seule vérité, d'une vérité unique et d'un totalitarisme de la réalité…». C'est quoi l'‘‘idéologisme'' en ce qui concerne cette période historique de l'Algérie ? C'est le nationalisme ! Et c'est quoi le totalitarisme de la réalité ? C'est la guerre de libération, c'est l'affrontement entre les forces en présence, l'empoignade entre les forces politiques et militaires qui voulaient maintenir l'Algérie française et les forces politiques et militaires qui voulait la libération du pays. Céder à la dictature de cette réalité guerrière et cette confusion du nationalisme, c'est tomber dans l'erreur de l'«idéologisme». Voilà une erreur oubliée de notre mouvement de libération que nous exhume Babey avec bonheur ! Et avec cela il ne fait pas de politique. Il n'en fait toujours pas quand il parle d'identité ? Il s'engouffre dans la question de la journaliste sur l'identité composite. Il énonce : «Quand vous avez une identité composite, vous n'entrez dans aucune case. Moi, j'ai appris, à l'âge de 14 ans, que mon père est un Algérien et depuis l'âge de 5 ans, je me sentais, en quelque sorte, étranger en France. Le drame de Camus est celui du dogmatisme identitaire. Certains estiment que l'identité est quelque chose de figé, avec laquelle on naît. Or, l'identité est généralement ce que l'on se construit plus ou moins rigoureusement, dans un temps plus ou moins long. Avoir une identité composite c'est souvent douloureux, voire dramatique.» C'est curieux comme les pirouettes passent pour des raisonnements. L'identité individuelle peut être composite. Pas seulement pour les Algériens. A travers le monde, des millions d'enfants sont nés de parents d'origines différentes et ils doivent faire avec. Ils appartiennent en même temps à la culture de leur mère et de leur père, voire de leurs langues et de leurs religions. L'accélération des migrations et les effets de la mondialisation augmenteront certainement le nombre de ces identités composites. Mais cela n'a rien à voir avec les identités nationales. Les identités nationales proviennent de processus collectifs. C'est encore plus vrai pour l'identité nationale algérienne. Dans El Watan Babey se désole qu'en France on ne connaisse pas les auteurs algériens. Si lui-même les avait lus attentivement -par exemple la Colline oubliée, Nedjma ou le Métier à tisser- il se serait peut-être rendu compte que l'identité algérienne n'est pas composite. Les Algériens n'ont accédé à la conscience nationale que contre le colonialisme, pas avec, pas grâce mais contre. Il leur a fallu dépasser les identités particulières, régionales, claniques, tribales, linguistiques, pour se concevoir algériens. Nous sommes devenus algériens non pas en composant différentes identités -le kabyle, le mozabite, le chaoui, le zaouaoui, l'arabe etc. - mais en les dépassant. Devenir algérien pour nous a consisté à dépasser l'état de nos identités particulières qui nous ont empêché de résister en bloc à l'invasion coloniale. Et c'est la conquête de cette identité à partir de l'action de l'émir Khaled puis des partis qui nous a permis de lutter en bloc pour libérer le pays. Et cette identité nationale, nous l'avons payée cher. Elle s'est construite contre la présence coloniale et personne ne peut faire aujourd'hui comme si n'avaient pas existé des décennies de luttes pacifiques (découragées par l'intransigeance coloniale qui ne nous a même pas concédé l'égalité des statuts) et sept ans de lutte armée. Il n'est même pas utile de savoir comment raconter les tourments de Babey ou de Camus aux enfants, aux vieillards, aux femmes, brûlés au napalm dans leurs villages et que leurs souffrances très réelles furent une injustice contre ceux qui ont pris leurs terres et dépossédé leurs ancêtres. Ni de savoir comment raconter ces déchirures morales à Yveton, Peshard, Audin, Laban, Massebœuf, Ghenassia et tant d'autres, morts pour l'Algérie. Ils nous riraient au nez. La torture, la guillotine, les balles, les bombes, le napalm, la corvée de bois sont des babioles à côté des déchirements de Babey et de Camus. Transformer une question politique, celle de la domination et de l'exploitation, en question morale est une vieille astuce des maîtres : posséder le cerveau des esclaves et des dominés. Cette conquête d'une identité nationale ne pouvait se réaliser ni s'accomplir sans la réalisation d'un Etat national. C'est bien la fonction essentielle et primitive de l'identité : construire l'organisation politique qui correspond à l'idée qu'on se fait de soi, à son identité. Il n'existe pas d'Etat sans la croyance à une identité. Et nous faire croire à une identité nationale composite -le mot composite veut dire hybride- c'est postuler à -et préparer moralement- un Etat composite, un Etat hybride. C'est-à-dire un Etat d'où disparaît l'idée de l'intérêt national. Sommes-nous des dogmatiques identitaires ? Il aurait fallu que les identités ne soient pas le résultat de processus historiques et le notre le résultat d'un processus aussi douloureux.La pirouette de Babey consiste à transformer la question de l'identité en quête individuelle. Bien sûr que ces quêtes existent et bien sûr qu'elles peuvent émouvoir et bien sûr qu'un individu peut sortir des héritages pour se reconstruire autrement. Mais il s'agit de destins individuels et de bifurcations personnelles. Babey peut être sûr que des Algériens qui ont fait la guerre de libération sont présentement français. Qu'est-ce que cela change à la réalité du processus historique et au sens de notre guerre de libération. Est-ce que le destin de Babey et de bien d'autres peut faire de notre identité nationale un produit de super marché ? Il suffirait de se servir. La pirouette de Babey consiste également à faire d'un destin individuel un critère, une visibilité collective. Dès qu'on transforme une expérience individuelle en repère du possible, on ne parle plus de soi. On édicte une règle en général. Ce que nous dit Babey n'a vraiment rien à voir avec la pensée dominante qui nous assène depuis la chute du Mur de Berlin que la nation est une vieillerie, qu'il est temps de renoncer aux illusions nationales, que la gouvernance est aujourd'hui mondiale etc. ? Est-il sûr que son discours ne recoupe pas le discours idéologique -il n'aime pas l'idéologisme mais enfin- et le discours politique que nous servent tous les jours les experts du FMI, les promoteurs de l'Union pour la
Méditerranée, les prêtres du libéralisme et du libre-échange, les champions de la globalisation et de la mondialisation à l'américaine ?
Dans El Watan, Babey appelle à l'échange entre les cultures : «En ce qui me concerne, ma conviction est que les cultures doivent échanger, débattre et mieux se connaître. Elles sont source d'enrichissement mutuel. Vous savez, ma désolation est immense lorsque je vois qu'en France, personne ou presque ne connaît les grands écrivains algériens. Telle est la tâche à laquelle nous devrions tous nous atteler : faire en sorte que les littératures française et algérienne soient connues, débattues, dans les deux pays.» Ce n'est pas rien. Les cultures doivent se connaître mais il ne nous dit pas qu'elle est la sienne. Babey oublie dans la foulée, que trois siècles de colonialisme direct et de domination du monde n'ont pas permis aux colons de connaître la culture des colonisés. Et pour ce qui nous concerne cent trente années n'ont permis aucun échange hormis les coups. Pourquoi réussirait-il après les indépendances à réaliser ce que la présence directe n'a pas permis ? Pourquoi les ex pays coloniaux seraient mieux disposés aujourd'hui ? L'astuce encore une sur le plan des idées et de faire croire à un échange des cultures, à un dialogue des civilisations etc. comme si c'était ces notions abstraites se mouvaient par elles-mêmes, en dehors des hommes et surtout en dehors des rapports sociaux qu'entretiennent les hommes. Ce sont les hommes qui échangent, pas les cultures. Et de ce point de vue Babey a des siècles de retard car cela fait des siècles que les hommes échangent. Et pour le cas particulier de la France et de l'Algérie, ces échanges existent depuis longtemps. Par exemple les morts de la manifestation communiste pour l'indépendance de l'Algérie en 1961, au métro Charonne c'est un échange ou pas ? Entre nous et Sartre, c'est un échange ou pas ? Entre nous et Jeanson et les porteurs de valises, c'est un échange ou pas ? Entre nous et tous ces rappelés de la guerre d'Algérie qui parlent de la guerre avec la vérité de leur cœur meurtri, c'est un échange ou pas ? Babey ne veut pas le voir parce que ce sont des échanges sur la base du respect de l'autre. Et pour la question du respect pourquoi reconnaître la méconnaissance des auteurs algériens en France et venir faire la promo de Camus en Algérie ? Pourquoi la priorité ne serait pas l'inverse ? Proposons un marché à Babey : il fait connaître qui il veut des romanciers algériens chez lui et nous nous faisons connaître Vercors, Louis Aragon, Roger Vaillant, Sartre, Jacques Berque, et chacun restera maître chez lui de ses choix littéraires. Avec de vrais échanges, clairs et sans ambiguïté. En tous cas sans l'ambiguïté de cette vision de carte postale : «Alors, j'ai savouré ce retour en m'enivrant des parfums, en respirant cette atmosphère algérienne, en parlant avec les gens, en admirant cette beauté métaphysique qui se dégage des paysages, de la pierre, des champs et de la mer. Et j'ai lu aussi. Beaucoup. Camus, bien sûr mais aussi Mouloud Feraoun.» Notre tendre Mouloud Feraoun réduit au faire-valoir et notre pays à une beauté en déshérence.Comment expliquer à Babey que ce qu'il dit c'est exactement le discours colonial des cartes postales ? Il ne comprendra même pas. Comme il ne comprendra pas qu'on puisse lui rire au nez de cette affirmation : «J'ai été marqué par la force de ce peuple algérien qui a trouvé la force de résister. Tous ces gens, hommes ou femmes, anonymes, qui mettent un point d'honneur à retrouver la joie et la simplicité des actes quotidiens, dans le seul but de dire non à ceux qui ont voulu faire régner la peur et la mort. C'est la marque d'une révolte silencieuse dont Camus aurait sans doute été ému et n'aurait pas manqué d'accompagner, de soutenir de toutes ses forces. A l'instar des intellectuels algériens, de tous ceux qui n'ont pas hésité un seul instant à se livrer corps et âmes dans ce combat pour la liberté, dans ce refus d'une odieuse oppression». Il devrait le dire à son Etat et à ses amis politiques, qui pariaient sur un effondrement de notre Etat national au point de refuser de nous vendre même des cartouches de fusils de chasse pour mener cette lutte et de traiter de milices les hommes qui ont mené cette lutte aujourd'hui encensée. Et le colonialisme n'était pas une oppression moins odieuse et en pratique il a été infiniment plus meurtrier. A Babey, à ceux qui lui montrent tant de complaisance et à ceux qui veulent nous ramener la caravane, posons une dernière question : leurs démarches, leurs discours et leur projets n'ont vraiment rien à voir avec cette information qui date de 2007 : «PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a reçu jeudi à déjeuner à l'Elysée des écrivains du pourtour méditerranéen à l'occasion du 50e anniversaire du prix Nobel de littérature d'Albert Camus. La fille de l'écrivain, Catherine Camus, et l'éditeur Antoine Gallimard figuraient parmi les invités, ainsi que les romanciers et essayistes Daniel Rondeau, Jean-Noël Pancrazi, Yasmine Ghata, Richard Millet, Amine Maalouf, Colette Fellous, Yasmina Khadra, Olivier Todd et le directeur de la rédaction du Nouvel Observateur Jean Daniel. «C'était à la fois un déjeuner d'écrivains autour de l'Union de la Méditerranée , donc d'écrivains de toute la Méditerranée, et l'occasion de célébrer le 50e anniversaire du prix Nobel d'Albert Camus autour de Catherine Camus», a expliqué Georges-Marc Benamou, conseiller du chef de l'Etat. «Le président a beaucoup parlé de Camus, de sa sensualité. Il a vanté le non conformisme, en particulier de Camus», a-t-il ajouté. «C'était un déjeuner très joyeux, très enlevé.» «Grâce à Albert Camus, j'ai la nostalgie, chaque fois que je vais en Algérie, de ne pas être né en Afrique du Nord», a notamment déclaré le chef de l'Etat, selon le porte-parole de l'Elysée, David Martinon. Il a également insisté sur la dimension culturelle de son projet d'union méditerranéenne. «A la différence de l'Europe, l'UPM ne se construira pas sur l'acier et la politique mais sur la culture», a-t-il déclaré, selon David Martinon. Vraiment, rien à voir ?
M. B.


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