Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Depuis son lancement, la campagne engagée par le Parti des travailleurs bat son plein. Cette campagne est relative à la collecte des signatures de citoyens pour le retrait pur et simple de la loi domaniale adoptée il y a quelques semaines par les deux chambres du Parlement. On se souvient que la formation dirigée par Louisa Hanoune s'était prononcée contre et avait introduit un certain nombre d'amendements qui n'ont pas été retenus. Selon le communiqué du PT transmis à notre rédaction, le secrétariat politique (SP) a enregistré avec satisfaction la cadence avec laquelle la campagne se déroule mais aussi l'engouement des citoyens et leur adhésion à cette démarche. Cette campagne n'était pas le seul point à l'ordre du jour du SP du PT, puisqu'il a été également question de la lecture du discours prononcé par le président de la République devant les maires d'Algérie. «Le secrétariat politique a accordé un intérêt particulier aux propos relatifs aux questions économiques, à savoir les privatisations et les IDRE [investissement directs étrangers -ndlr]. En reconnaissant l'échec des réformes économiques, en relevant le bradage qui a caractérisé les opérations de cession des entreprises publiques et de partenariat, l'hémorragie financière au profit de pseudo investisseurs étrangers et la spéculation, lit-on dans le document du PT, le président de la République a mis le doigt sur le nœud du problème qui ronge le pays depuis 1993.» Le Parti des travailleurs estime que les entreprises publiques ont été livrées à un véritable saccage, y compris «dans le secteur de l'agroalimentaire». Ce parti impute l'explosion du chômage et de la détresse de la jeunesse aux «privatisations et liquidations des entreprises», jugeant ainsi qu'aucune «des formules de replâtrage introduites n'a apporté de résultats significatifs». La formation de Mme Hanoune a également le même verdict que, lors de ses sorties publiques, à savoir que le président de la République est victime de mensonges et a été induit en erreur : «Aujourd'hui, même les diplômés universitaires sont soumis à la dérèglementation qui dévalorise leurs diplômes en se contentant de postes inférieurs, voire totalement étrangers à leurs spécialités.» A partir de là, le PT estime que des mesures urgentes, «à commencer par le retrait de la nouvelle loi domaniale qui met en péril l'ensemble des biens de l'Etat, les livrant au pillage étranger, ainsi que la loi d'orientation agraire qui ouvre la porte aux descendants des colons et donc au système du khamassa tout en expropriant le peuple algérien». Le secrétariat politique termine la rédaction de son communiqué en s'en prenant au ministre de l'Industrie. Il a accusé Abdelhamid Temmar d'avoir violé y compris la loi de 2001 en ne présentant pas le bilan des privatisations, ce d'autant «que le comité de suivi et de contrôle des privatisations ne s'est jamais réuni». Dès lors, le PT estime que toutes les décisions qui ont été prises dans ce sillage sont illégales et doivent être remises en cause.