La Russie et le Venezuela ont signé entre 2005 et 2007 douze contrats d'armement d'un montant de 4,4 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros), pour l'achat par Caracas d'avions de chasse Sukhoi, d'hélicoptères de transport de troupes et de fusils d'assaut Kalachnikov. Le Venezuela a également obtenu récemment un nouveau crédit russe de deux milliards de dollars pour acquérir des blindés T72 et des systèmes antiaériens. «Nous continuons à développer le secteur sécurité et défense. Certains accords sont déjà en application, d'autres sont nouveaux. Nous allons réviser l'état d'avancement des projets pour continuer à augmenter la capacité de défense du Venezuela», a indiqué Chavez dans une déclaration à la presse, à la faveur de la visite de Poutine à Caracas. L'énergie est l'autre thème central des discussions entamées à huis clos entre Chavez et Poutine. Ces derniers doivent sceller la création d'une banque binationale chargée de financer une coentreprise d'exploration de pétrole et de gaz au Venezuela, premier exportateur latino-américain de brut. Cette société, détenue à 60% par le Venezuela et à 40% par un consortium russe, espère produire jusqu'à 450 000 barils de pétrole par jour dans le bloc 6 de la richissime réserve du bassin de l'Orénoque, dans l'est du Venezuela. Jeudi dernier, Chavez a aussi rappelé que son gouvernement avait l'intention de «développer l'énergie atomique à des fins pacifiques», un an et demi après avoir signé un accord en ce sens avec le président russe Dmitri Medvedev lors d'une visite à Moscou. «Nous n'allons pas fabriquer de bombe atomique, mais nous allons développer l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Nous devons préparer l'après-pétrole», a-t-il précisé. Vendredi denier, lors d'une cérémonie de signature d'une trentaine d'accords avec la Russie, Chavez a affirmé que Caracas était prêt «à commencer à élaborer un premier projet de centrale nucléaire», assurant avoir «discuté de la question» avec Poutine. ce dernier devait aussi discuter avec le président bolivien Evo Morales, proche allié de Chavez, d'un crédit de 100 millions demandé par La Paz pour acheter de l'équipement militaire à la Russie.