Avec le retour des hirondelles, les citadins, longtemps enfermés dans leurs logis, enhardis par le soleil engageant du printemps, prennent d'assaut les espaces verts. Première destination des familles et des amoureux de la nature, les bois et forêts qui ceinturent les villes permettent à celles-ci de conserver un certain niveau de pureté de l'air. Des espaces qui permettent surtout aux familles de prendre un bol d'air frais et de se ressourcer les week-ends loin de la ville et de son brouhaha. Ce penchant instinctif pour la nature, dès le retour du beau temps, devrait inciter les autorités à développer la notion de tourisme vert. Une notion que le commun des Algériens est loin d'avoir acquise pour le moment. Les détériorations quasi simultanées que subissent les forêts sont les preuves irréfutables de la nécessité de protéger ces lieux de villégiature et de détente. Le tourisme écologique recherché vise, avant tout, à faire découvrir la nature, des paysages ou des espèces particulières, tout en respectant les écosystèmes, voire en contribuant à leur restauration, dans une approche volontaire du remboursement de la dette écologique et du tourisme durable. La nécessité d'aménagement de ces poumons des villes algériennes permettra indéniablement une meilleure conservation des lieux. L'écoresponsabilité des visiteurs doit être mise en avant par des évaluations fondées sur des preuves, des principes et des critères clairs et transparents. En coopération avec les autorités, ils doivent œuvrer pour que l'activité écotouristique apporte un double bénéfice, une réponse aux besoins ludiques et la conservation de la nature. Les revenus et autres bénéfices tirés de l'exploitation de ces lieux doivent être utilisés pour la protection, la gestion, la restauration, la conservation et la surveillance de la nature. Des conditions sine qua non si l'on veut léguer cet héritage naturel aux générations futures. G. H.