«Nous avons la technique et des ressources humaines qualifiées capables de suivre l'évolution de la technologie nucléaire à même de nous permettre à l'avenir de diversifier notre énergie», c'est ce qu'a indiqué hier le directeur du Centre national de développement des énergies renouvelables (CNDER). La même source qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale a également souligné qu'un cadre juridique est en phase de préparation pour cerner tous les aspects liés au nucléaire. M. Maayouf Belhamel a, par ailleurs, fait savoir que l'énergie nucléaire a des qualités exceptionnelles incontournables pour certaines applications civiles dans le secteur médical, l'agriculture, la production de l'électricité et autres. Les autorités projettent à l'horizon 2020 de développer, entre autres énergies, le nucléaire civil considéré comme le plus compétitif du point de vue économique pour la production de l'électricité, a-t-il ajouté plus loin. Interrogé sur les capacités de production de ce genre d'énergie, l'orateur a rappelé que notre pays, qui possède à l'heure actuelle deux réacteurs expérimentaux de 5 et 15 MW, envisage la réalisation d'un bouquet composé d'hydrocarbures, de nucléaire et une grande partie d'énergies renouvelables. «C'est une vision à moyen terme en perspective de la phase d'après-pétrole. Un travail consistant est en train de se faire au niveau du CNDER pour la quantification de différentes sources d'énergies du pays», a-t-il ajouté. Explication : les pouvoirs publics sont en train de préparer une cartographie pour identifier les gisements existants en vue de leur exploitation. Un contrat a, d'ailleurs, été signé entre le ministère de l'Energie et le CNDER pour essayer de définir les sites les plus vantés pouvant recevoir les premiers équipements. «Les investissements nécessaires pour la conversion vers une énergie renouvelable sont très coûteux dans la phase actuelle d'où l'importance d'avoir des cartes très précises. Ce travail nous permet de faire le choix entre l'énergie solaire, éolienne, géothermie ou la bioénergie selon les spécificités de chaque région», selon la même source. A présent, six sites potentiels ont été distingués dans ce cadre dont Béjaïa, Sétif, Tiaret. «Ces stations d'une capacité relativement modeste, coûteront à l'Algérie 30 millions d'euros», précise l'invité de Souhila El Hachemi. Pourquoi cette sous-exploitation de nos ressources, notamment l'énergie solaire ? La réponse du directeur général du CNDER est la suivante : «Nos capacités en matière d'énergie solaire sont très grandes, mais la conversion vers ces technologies est très coûteuse.» S. B.