De notre correspondant à Bouira Riadh Houari à un mois de la fin de l'année scolaire et au moment où les élèves s'apprêtent à passer les examens prévus au mois de juin dans un esprit marqué par l'inquiétude et la crainte, le syndicat du CNAPEST au niveau de la wilaya de Bouira a préféré revenir à la protestation, remettant ainsi en cause l'espoir des parents d'élèves, des professeurs et des responsables du secteur de voir une période d'apaisement s'installer afin de permettre aux élèves de poursuivre leur scolarité et de se préparer aux épreuves dans un climat sain. Notons que des représentants de parents d'élèves ont lancé lundi dernier un appel dans lequel ils implorent des différentes parties d'épargner les élèves. En plus du débrayage d'une journée observé au niveau de certains établissements, le syndicat a tenu un rassemblement devant le siège de l'académie de Bouira en signe de protestation contre les ponctions sur salaires effectuées suite au mouvement de grève du mois de février dernier et des retenues (09 jours) sur le salaire du mois d'avril, jugées très sévères par des enseignants et non réglementaires par les syndicalistes, car non conformes à une instruction de 1998 du ministère du Travail. Une source proche de la direction de l'éducation indique que «le motif des ponctions sur salaires avancé par les enseignants pour déclencher un mouvement de protestation est une supercherie», du fait que c'est une décision de justice qui a ordonné l'arrêt immédiat de la grève et la reprise des cours. Par ailleurs, au cours de leur action, les protestataires, près de 200, ont écouté leurs représentants intervenir et faire lecture des différentes déclarations. Ainsi, le CNAPEST de Bouira réitère son exigence de voir aboutir les revendications sur le régime indemnitaire, le dossier des œuvres sociales et la médecine du travail. D'autre part, il faut signaler que, dans un certain nombre d'établissements du secondaire de la wilaya, les élèves n'ont pas eu droit à l'évaluation du second trimestre en raison du boycott du travail administratif par le syndicat, ce qui les singularise par rapport à leur camarade et les inquiète depuis le début de la semaine en cours.