Le Mois du patrimoine célébré chaque année du 18 avril au 18 mai a été officiellement ouvert dimanche dernier au palais Dar Aziza. Le choix est symbolique vu que cet établissement, qui abrite aujourd'hui le siège de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels, est un monument de notre patrimoine culturel. Pour l'ouverture de cette cérémonie inaugurale, les organisateurs ont opté pour une exposition originale. Elle regroupe des panneaux et des bannières relatant les opérations de sauvegarde et de restauration entreprises par l'Etat dans la wilaya d'Alger. A cette occasion, le directeur général de l'OGEBC, M. Abdelkader Zekah, a indiqué qu'une «enveloppe de 680 millions de dinars a été allouée par l'Etat pour les travaux d'urgence des bâtisses de la Casbah». Il a également précisé que 365 propriétés ont bénéficié de ce budget. Les travaux d'urgence ont porté sur le confortement, l'étaiement et la mise hors eau. Les études financées par la wilaya d'Alger ont duré trois ans, de 2007 à 2010. Un budget de 10 millions de dinars a été dégagé pour leur concrétisation. Situé en face de la mosquée Ketchaoua et de Dar Hassan Bacha, le palais Dar Aziza a été construit au 14ème siècle. Sa propriétaire, Aziza, fille du bey d'Alger et épouse du bey de Constantine, avait fait de cette demeure la résidence des gouverneurs d'Alger. Mais ce splendide palais a aussi hébergé les dignitaires étrangers et les beys de Constantine et du Titteri de passage à Alger. Occupé par l'armée coloniale en 1830, le palais a été transformé en caserne de gendarmes, annexe du gouverneur général militaire et archevêché jusqu'à 1962, date de l'indépendance. Après avoir témoigné de ces grands chapitres de l'histoire, le palais deviendra le siège de la revue Ettakafa, de l'Office national algérien du tourisme et de l'Agence nationale d'archéologie et de protection des sites et monuments.