Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Quatre syndicats de la fonction publique revoient leur manière d'agir pour faire pression sur les pouvoirs publics. Ils créent une Confédération des syndicats algériens (CSA). Un concept qui n'est pas tout à fait nouveau dans la lutte de ces syndicats mais qui a pour objectif de rallier un maximum d'organisations et de travailleurs de la fonction publique autour des mêmes revendications. La première étant la défense du libre exercice du droit syndical. Les quatre syndicats sont le SNPSP (Syndicat national des praticiens de la santé publique), le SNPSSP (Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique), le CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) et l'UNPEF (Union nationale des personnes de l'éducation et de la formation). Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, les représentants de la CSA expliquent que c'est à l'issue d'une réunion, tenue hier à Alger, qu'a été décidée la constitution de ce nouveau front syndical. La Confédération «condamne les atteintes au libre exercice du droit syndical et du droit de grève», «dénonce vigoureusement les mesures arbitraires prises par le gouvernement à l'encontre des praticiens de santé publique et des travailleurs de l'éducation nationale (ponctions sur salaires et menaces de radiation)» et «revendique la révision des statuts particuliers des praticiens spécialistes et des généralistes de la santé publique, ainsi que la compensation des anomalies constatées dans le statut particulier des corps de l'éducation nationale». Les syndicats de la CSA affirment leur engagement pour la consécration de la solidarité syndicale, d'un côté, et la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles, de l'autre. Il est à rappeler que les deux syndicats de l'éducation nationale ont paralysé tout le secteur pendant 20 jours durant le premier trimestre de l'année en cours et 15 jours pendant le deuxième. Ceux de la santé ont mené une grève de plus de trois mois.