Le monde arabe a pris conscience de l'importance de conjuguer ses efforts pour faire face aux effets de la crise alimentaire mondiale, et que le seul moyen d'y parvenir est la mise en œuvre d'une stratégie commune entre tous les pays en prenant compte des spécificités de chacun d'entres eux. Lors de la réunion des ministres arabes de l'Agriculture qui s'est déroulé hier à l'hôtel Sheraton Club des Pins, il a été question de présenter le bilan d'activité de l'Organisation arabe pour le développement agricole (OADA) pour l'exercice 2008-2009 et l'adoption du plan de travail pour les deux années à venir dans le but d'atteindre la sécurité alimentaire. Entre autres propositions qui seront soumises pour adoption, la mise en place du programme alimentaire arabe, dira le directeur général de l'OADA, Tarek Benmoussa Ezedjali, en marge des travaux de la 31e session de l'assemblée générale de l'organisation. Auparavant, à l'ouverture des travaux et pour montrer les défis qui se posent à la nation arabe en termes de sécurité alimentaire, M. Ezedjali a présenté des chiffres qui font état de 11% des populations arabes souffrant de la malnutrition, et 12 pays arabes vivant sous le seuil de la pauvreté, dont 52% évoluent dans la campagne. Pour contrecarrer cette situation peu reluisante, il est aujourd'hui plus que nécessaire d'adopter une vision globale pour réaliser la sécurité alimentaire dans ces pays, explique le premier responsable de l'OADA. Des efforts sont, selon lui, consentis pour le développement de l'agriculture et des résultats encourageants ont été réalisés. Plus de 120 millions de tonnes de blé ont été récoltés en 2007 contre plus de 125 millions de tonnes en 2009. Pour le maïs, 7 millions de tonnes ont été récoltés en 2007 contre 8 millions de tonnes en 2009, soit une augmentation de 9,6%. Les fruits et légumes de même que les viandes ont réalisé des hausses respectivement de 6 et 11% durant ces mêmes années. Malgré ces résultats importants, le monde arabe continue à être dépendant vis-à-vis de l'étranger. Le commerce extérieur de cette région affiche un volume d'importation de 43,6 milliards de dollars en 2007, contre 9,6 milliards de dollars d'exportation toujours pour cette même année, contre 11,5 milliards de dollars en 2009. La facture alimentaire s'élève à 27,5 milliards de dollars en 2009 contre 25 milliards de dollars en 2007 et 18 milliards de dollars en 2005. C'est dire si les défis sont grands et les efforts doivent se poursuivre pour réaliser les objectifs tracés. M. Ezedjali a fait savoir que l'OADA va œuvrer à l'encouragement du secteur privé arabe pour augmenter ses investissements en Algérie, puisqu'elle dispose de grandes potentialités. B. A.