Les chirurgiens-dentistes demandent à Barkat de leur accorder un délai supplémentaire jusqu'à la fin de l'année, pour s'équiper en autoclaves. C'est ce qu'a indiqué hier au forum El Moudjahid le professeur Berkane, président de la section ordinale régionale des chirurgiens- dentistes. Le conférencier a estimé que le délai accordé par le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière (20 jours) est trop court pour permettre à tous les chirurgiens-dentistes de se doter de ces moyens de stérilisation modernes. Il a indiqué que seulement 10 à 15% des cabinets dentaires privés se sont dotés en autoclaves à Alger. «Les autoclaves et les produits de désinfection ne sont pas disponibles sur le marché, a-t-il dit, ajoutant que ce qui est importé actuellement ne répond pas aux normes de qualité», or ce sont des autoclaves de classe B (entre 400 000 et 500 000 DA) qui sont recommandés», affirme-t-il. Il a déploré le fait que «les mesures en question aient été prises de manière unilatérale sans association des premiers concernés que sont les chirurgiens- dentistes». L'orateur a souligné que de crainte de faire l'objet de fermeture, certains cabinets privés achètent du matériel de moindre qualité. Et de dénoncer, l'anarchie qui règne dans le marché de l'importation du marché du matériel de chirurgie dentaire. «Nous n'avons pas besoin de gadgets mais d'équipements qui répondent à des critères de qualité, or ce qui se vend actuellement n'est pas contrôlé», a expliqué le conférencier. Selon, le professeur Berkane, l'utilisation d'autoclave à elle seule ne réglera jamais le problème de l'hygiène, sans la formation adéquate du chirurgien dentiste et du personnel paramédical aux techniques de manipulation. Le conférencier a relevé le fait que dans de nombreuses structures de soins dentaires, la manipulation de l'autoclave n'est pas maîtrisée. De même, a-t-il regretté, «la stérilisation du matériel qui est confiée, dans certains cas, aux femmes de ménage qui utilisent de l'eau de javel pour désinfecter les instruments de soins». Et de s'interroger sur l'absence de formation des assistants dentistes dans notre pays. Il s'est dit enfin étonné de l'attitude du ministre de la Santé qui n'a jamais jugé utile de répondre aux demandes d'audience des chirurgiens- dentistes. Le professeur Berkane et d'autres membres de la section ordinale régionale des chirurgiens- dentistes ont appelé à la création d'un département de chirurgie dentaire au ministère de la Santé. A. B.