Photo : Sahel De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La situation épidémiologique peut entraîner des complications et autres dangers durant la saison des chaleurs. A Oran, depuis l'apparition de plusieurs cas de peste en 2003, dont un mortel, la situation épidémiologique ne s'est guère améliorée. Les opérations de dératisation et de désinsectisation, entamées en grande pompe alors, ont vite cessé. Le manque d'hygiène et de salubrité publiques ajoute à ce climat ambiant de saleté. Les rats et les cafards prolifèrent aux alentours des cités et des quartiers au grand dam des enfants qui y passent le plus clair de leur temps. L'année dernière, les services de veille épidémiologique ont enregistré quelque 62 cas de fièvre boutonneuse en l'espace de sept mois, qu'ils ont réussi à endiguer à temps. L'origine de cette fièvre est animale et est transmisesurtout par les chiens errants et autres rongeurs qui écument les caves et les soubassements des cités. Les cafards et les moustiques commencent à proliférer dans les foyers et les moyens de lutte restent inefficaces, si toutefois ils existent. Les ménages ne savent plus où donner de la tête, de plus en plus de cités jusque-là épargnées par le phénomène des moustiques et des cafards sont aujourd'hui pratiquement invivables. «Il y a quelques années, nous n'avions pas de moustiques dans notre quartier. Aujourd'hui, c'est à croire que c'est nous qui les fabriquons ici», s'interrogent un citoyen habitant le quartier résidentiel de Maraval. Une phrase qui illustre une vérité à peine assimilée par les citoyens. La prolifération des décharges sauvages et des points noirs accentués par l'incivisme des gens, ont favorisé l'émergence de ce fléau sanitaire. L'autre problème qui représente un danger pour la santé publique est celui relatif aux caves inondées. A Oran, on dénombre pas moins de 517 caves inondées implantées à travers les différentes cités de la wilaya, notamment à Arzew, l'USTO Bir El Djir, El Kerma et à Yaghmorassen, etc. A Oran uniquement, on compte pas moins de 313 caves inondées qui ont été recensées par les services d'hygiène communale à travers le tissu urbain de la ville. Des opérations de nettoyage et de vidange des caves étaient programmées, mais n'ont pu aboutir pour manque de suivi et de sérieux dans l'entame de ces opérations. Dans le seul quartier de Yaghmorassen, pas moins d'une centaine de familles vivent dans ces caves inondées en compagnie de leurs enfants. Le risque des maladies transmissibles par les piqûres d'insectes et autres rongeurs est ainsi accentué. Une prise en charge rapide et efficace de ce dossier permettrait à la ville d'éviter une véritable catastrophe sanitaire.