Synthèse de Abdelkrim Ghezali Les ministres des Finances des grands pays industrialisés du G7 ont tenu hier une conférence téléphonique d'urgence sur la crise qui agite les marchés, a annoncé un responsable d'un des pays du G7. Interrogé sur les conclusions de cette réunion, ce responsable s'est refusé à tout commentaire. Cette réunion, non prévue, avait été annoncée dans la matinée par le ministre japonais des Finances, Naoto Kan, cité par Dow Jones Newswires. Kan a cependant précisé que cette réunion téléphonique ne visait pas à adopter des mesures concertées pour soutenir l'euro. «Je ne pense pas qu'il y aura des demandes d'intervention», avait-t-il déclaré, selon Dow Jones. En effet, les Bourses de New York, de Bruxelles, de Moscou, de Madrid… ont chuté hier de façon sensible. Ainsi, la baisse à la Bourse de New York s'accélérait hier matin, imitant des places européennes elles-mêmes en forte baisse, dans un marché très nerveux après plusieurs séances difficiles sur fond de crise grecque : le Dow Jones perdait 2,25% et le Nasdaq 3,52%. La Bourse de Francfort dégringolait en fin de séance, le Dax perdant plus de 4% sur des craintes de contagion de la crise budgétaire grecque en zone euro. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles accélérait ses pertes et perdait plus de 4%, plombé par les valeurs financières sur fond d'inquiétudes sur une possible contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro. Le Bel-20 est tombé à ses plus bas niveaux depuis le début de l'année. Il plongeait de 4,55% à 2 291,60 points. Par ailleurs, les deux Bourses de Moscou plongeaient à quelques minutes de la clôture, dans un contexte de forte volatilité des places boursières due aux craintes de contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro. Vers 14h40 GMT, le RTS, la principale place boursière moscovite, chutait de 5,54% à 1 370,07 points, tandis que le Micex cédait 5,38% à 1 291,69 points. La Bourse de Paris accélérait sa chute en fin d'après-midi, le CAC 40 plongeant de plus de 5% dans un marché en proie à une folle nervosité. La Bourse d'Athènes a terminé sur une baisse de 2,86% par rapport à la clôture de la veille, l'indice Athex affichant 1 630,47 points, alors que la crise grecque et les risques de contagion continuent de faire des vagues sur les marchés. La Bourse d'Athènes avait terminé jeudi sur une hausse modeste de 0,98% après une chute ininterrompue depuis le début de la semaine. Elle avait perdu 3,91% mercredi et 6,68% mardi dernier. La Bourse de Lisbonne a perdu 3,41% à 6 592,13 points à 14h30 GMT, dans le sillage des autres places européennes et de Wall Street. Parmi les poids-lourds de la place lisboète, Portugal Telecom s'enfonçait de 4,96% et le groupe diversifié Sonae de 4,52%. Du côté des valeurs bancaires, BES était la plus pénalisée, cédant 2,76%.