De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Aucun train n'a sifflé hier dans la gare de Constantine. Au deuxième jour de la grève des cheminots, le taux de suivi est à son maximum. «Nous avons eu vent que les augmentations ne touchent pas les cheminots. Aussi demeurons-nous en grève illimité tant les pouvoirs publics n'ont pas affiché un signe d'assurance», a indiqué un membre du syndicat. La capitale de l'Est était au deuxième jour paralysée par ce mouvement de protestation. Didouche Mourad, El Khroub et Zighoud Youcef n'ont pas été desservies et les usagers ont dû se rabattre sur les transports en commun. Même les trains à destination d'Alger sont restés à quai. La grève touche également les trains de marchandises et les ateliers de maintenance. Il faut savoir que l'effectif des onze régions de l'Est, dont Constantine, est estimé à plus de 2 000 travailleurs, tous corps confondus. «La SNTF est paralysée», reconnaît le directeur régional de la société tout en rappelant qu'il est du ressort de la direction générale de trouver une issue pour dénouer la crise.