L'un des derniers points abordés hier par le Conseil des ministres est relatif à l'approbation de quatre marchés de gré à gré dont le processus est en cours entre des entreprises et des administrations publiques. Il s'agit, selon le communiqué du Conseil de l'acquisition par le ministère des Transports de 120 autobus auprès de la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) qui sont destinés à équiper 34 établissements publics de transport urbain au niveau des chefs-lieux de wilaya, de l'acquisition auprès de la même entreprise par le ministère dirigé par Hadi Khaldi de 5 bus aménagés en classes mobiles utilisant la technologie d'émission et de réception VSAT et équipés de blocs informatiques. Les classes en question seront reliées à des centres de formation professionnelle, lesquels dispenseront des formations au bénéfice de certaines populations en milieu rural, et particulièrement aux femmes au foyer et jeunes demandeurs d'emploi. Quant au troisième marché, il est conclu entre le ministère de l'Education nationale et le groupe Algérie Télécom en vue d'installer un centre de calcul pour la gestion des personnels et un système de vidéoconférence, un système Internet et intranet destiné à la généralisation de l'informatique. Ce système sera relié à 2 000 lycées, 5 000 collèges et 18 000 écoles primaires à l'échelle nationale. Pour sa part, le département de Noureddine Moussa a passé un marché avec le Centre national de l'ingénierie de la construction (CNIC) pour l'étude et le suivi de la réalisation d'une cité universitaire de 2 000 places dans la ville de Ali Mendjeli, située à Constantine. Il faut signaler que c'est la première fois que des communications sur des marchés de gré à gré sont discutées en Conseil des ministres. Avec tous les scandales de ces derniers mois sur les passations de marchés publics contraires à la règlementation, le recours abusif à l'infructuosité des appels d'offres en vue de passer au gré à gré, il n'est pas exclu que le chef de l'Etat ait exigé de savoir comment le processus est mené, même si les annonces sur les marchés susmentionnés ont déjà été faites publiquement par les ministres concernés en vue notamment de redynamiser certaines entreprises. A l'image de la SNVI que les pouvoirs publics ont décidé de faire renaître de ses cendres en effaçant sa dette et en lui octroyant des marchés et des cahiers des charges. F. A.