Photo : APS Par Amar Rafa Le secrétaire général de l'Organisation syndicale de l'Union africaine (OUSA), M. Hassen Sunmono, a appelé, vendredi dernier, les gouvernements africains à la «consolidation» de la démocratie participative et la bonne gouvernance, en soulignant «l'intérêt des peuples africains à aller dans le sens du dialogue social et la consécration du tripartisme». Lors de la lecture du rapport d'activité du comité exécutif de l'OUSA devant la 33ème session du conseil général de cette organisation, ayant pour thème : «le dialogue social… l'expérience algérienne», M. Sunmono, a fait le constat de l'échec des politiques néolibérales adoptées depuis les années 1980, relevant qu'elles ont «consommé leur échec en 2008», ajoutant que «les pays africains qui ont recouru au rééchelonnement de leurs dettes sont devenus les esclaves de la Banque mondiale». «L'erreur du paradigme néolibéral réside dans le fait que le marché prime sur la stabilité sociale», a-t-il souligné, plaidant pour «l'adoption par les gouvernements de systèmes socio-économiques qui mettent en avant l'investissement dans les ressources humaines et rompent avec la vision qui rend prioritaire le marché sur l'individu». En affirmant que l'OUSA pousse les pays africains «à mettre en œuvre des programmes économiques liant le développement et la bonne gouvernance à la mise en œuvre des programmes par pays pour un travail décent», il a plaidé non seulement pour la mise en œuvre de politiques de lutte contre la pauvreté et les endémies en Afrique, ainsi que pour la poursuite de la lutte contre le sida, mais aussi pour la poursuite du processus d'intégration économique en Afrique, à travers, a-t-il suggéré, «le renforcement» des huit communautés économiques régionales africaines, et le renforcement des centrales syndicales régionales.Sur le plan international, M. Sunmono a regretté l'attitude «négative» de certains pays qui retardent «l'application des résolutions des Nations unies au Sahara occidental et l'organisation d'un référendum d'autodétermination dans ce territoire colonisé par le Maroc». M. Sunmono a rappelé, en outre, la position de l'OUSA dans le conflit en Palestine, affirmant que les habitants de Ghaza vivent dans «une prison à ciel ouvert». Il a mis en avant, également, la position de l'OUSA au Darfour, estimant que l'exploitation des richesses de cette région, à savoir l'uranium, le gaz et le pétrole, «est derrière la décision de la Cour pénale internationale à l'encontre du président du Soudan».