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Jazz «électrique» d'Alain Caron au DimaJazz de Constantine
La fusion du jazzman a pour nom exploration musicale sans limites
Publié dans La Tribune le 20 - 05 - 2010


Photo : N. Hannachi
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
«Jouer de la musique, c'est toucher les gens avec les émotions. Ce n'est pas un rapport technique que je cherche.» Le Québécois, bassiste hors pair, Alain Caron, a effectivement ému le public mardi soir au Théâtre régional de Constantine où se tient le Festival international du jazz DimaJazz. Un jazz purement électrique a fait vibrer les sens des mélomanes adeptes du genre dans cet événement devenu planétaire. En ouverture de sa prestation, Caron a été généreux. Il a extrait un inédit de sa prochaine production qui sortira en automne. Aenhanced a ainsi donné un tempo allegro à cette ouverture. Avec sa basse 6 cordes «fretless», c'est-à-dire ne contenant pas de sillons ou de frettes, le jazzman invitera son guitariste John Roney à l'introduction.
Dès les premières notes, les mélomanes ont presque deviné la haute qualité musicale du groupe. Considéré comme l'un des rares musiciens ayant songé à élargir la tessiture de la basse traditionnelle en la dotant de deux cordes supplémentaires, un do et un si grave, Caron explore cet instrument sans frontières. Comme c'est le cas pour la musique qu'il compose et présente à son public à travers le monde. «Je ne me mets pas de limites quand j'écris de la musique.
Plusieurs influences caractérisent mes compositions, funky, sud-américaine… Mais cela reste fidèle aux traits relatifs au jazz», a-t-il déclaré. L'artiste a joué des morceaux figurant dans ses albums solos dont Pole position, extrait du tube Play, ou Grand café, pièce interprétée par ce quartette et qui fera ressortir des rythmes latinos, joués par John Roney à la basse alors que Simon Langlois fait jazzer sa batterie. Solitude, de l'album Five, plongera l'assistance dans un nirvana sonore d'autant que les couleurs de la scène s'entremêlent pour faire rêver ou apaiser les esprits. Point de léthargie ! Caron remettra les mélomanes dans les rythmes. Changement de registre et place à une démonstration plus qu'artistique. Il excellera avec son second instrument : la basse frettée. Le slap, technique rythmique propre à la basse jusque-là, s'est révolutionné avec Caron qui y ajoute la mélodie slap «rythmique–mélodique». A une vitesse vertigineuse, le public s'est laissé emballer, applaudissant les prouesses de ce magicien bassiste qui interprétait un titre intitulé The code. Puis il clôtura son show qui n'a laissé aucune oreille off avec Slam the clown. Artiste énergique, attentif, qui sait gérer ses artistes et leur improvisation, Alain Caron a simplement démontré que le jazz s'est civilisé comme il le soulignera d'ailleurs : «Ma musique s'inscrit dans la continuité du jazz qui a connu son commencement vers les 1900… C'est un genre qui a évolué en sixteen avec notamment Miles Davis, avant de passer à un autre style, le jazz cool. Actuellement, on parle de la world music qui appelle beaucoup d'inventions et de métissage.» Un temps, puriste, un autre, ouvert, il estime être son propre fan avant de présenter la musique qu'il compose. «Je n'ai copié personne», a insisté ce cofondateur du groupe de jazz fusion Uzeb, qui avait produit une dizaine d'albums avant de mener sa carrière en solo, en 1992, fructifié par cinq hits et le sixième est déjà réalisé et attend un titre. «Je n'ai pas encore arrêté le titre de ce nouvel album… je le déguste d'abord», ironise Caron sur un ton français-canadien.
Jazz club en ouverture de la 5ème soirée Philippe Petrucciani et sa femme Nathalie Blanc remémorent «Mike P». Qui est Mike P. ? En fait c'est le nom qu'attribuaient les Américains à Michel Petrucciani, pianiste français de jazz, décédé le 6 janvier 1999.
Cette appellation a inspiré Philippe, le frère, qui en a fait un titre qu'il a présenté avec sa femme Nathalie Blanc au public du DimaJazz en ouverture de soirée. Celle-ci aura été plutôt assez jazz club, destinée aux puristes, amoureux des traditionnels standards. Accompagné à la basse -une corde de moins que celle d'Alain Caron-, l'autre figure impressionnante des «grosses cordes», Dominique Ange Michel di Piazza, qui fait son retour avec cette bande aux côtés du bassiste Emmanuel Roche, après s'être introduit l'année dernière avec Nelson Veras, a donné du tonus à la formation. L'année dernière en vedette, cette fois-ci en sideman… cela n'a pas empêché Dominique d'émettre des phrasés applaudis par l'assistance qui y a pris goût. Lors de cette production, Philippe a joué ses propres compositions chantées par la voix, pas trop forte mais charmante, de Blanc. I have an idea, I dance samba, I dance bossa… Este mundo. Mais avant cela, un ancien tube a été revisité. Il s'agit de Tea for two. Around midnight de Thelonious Monk a été joué en duo Philippe-Blanc, un fort moment musical que les Petrucciani partageaient sans percussions ni basse. Philippe, virtuose à la guitare, calquant le jeu au pouce de Wes Montgomery, figure incontournable de la guitare jazz des années 60, a simplement envoûté le public par ses solos confortables. Du moins, ce jazz club a été suivi différemment par les mélomanes puisque les nostalgiques des années 60 l'ont suivi avec patience… Petrucciani a rendu un grand hommage à son frère dont il présenté le style au public.


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