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«L'Algérie est consciente du rôle majeur de la justice constitutionnelle» Le président Bouteflika, à l'ouverture de la Commission de Venise à des états non européens :
Le président Abdelaziz Bouteflika a, dans un message lu en son nom par Abdelaziz Belkhadem, hier à Venise (Italie), indiqué que l'Algérie est «consciente» du rôle «majeur» de la justice constitutionnelle dans l'approfondissement de la démocratie, la construction de l'Etat de droit et la préservation des droits et libertés, en tant que fondements de la pratique démocratique et expression de la bonne gouvernance. Lors de la cérémonie marquant le 20ème anniversaire de la création de «la Commission européenne pour la démocratie par le droit», communément appelée Commission de Venise, le chef de l'Etat a affirmé en outre que, ce que les pays de la rive nord ont accompli au fil de plusieurs générations «ne saurait être raccourci ni réalisé en un court laps de temps dans nos pays», car, a-t-il expliqué, «nous savons parfaitement que la démocratie n'est pas une recette miracle prête à l'emploi, valable pour toutes les sociétés quels qu'en soient les lieux et les époques». Toutefois, il a fait remarquer que les pays de la rive sud «ne sont pas restés en marge des évolutions de la justice constitutionnelle, puisque la plupart de ces pays ont inscrit dans leur Constitution, chacun au rythme de son histoire politique particulière, des mécanismes de contrôle constitutionnel et adhéré, pour certains d'entre eux, à des espaces régionaux et/ou linguistiques de coopération et d'échanges d'expériences dans le domaine de la justice constitutionnelle». Il a, ensuite, rappelé que c'est à Alger en 1997 qu'a été décidée la création de l'Union des cours et conseils constitutionnels arabes. Il a également ajouté que l'Algérie a soutenu, dès le départ, le projet de création d'un espace mondial en abritant et en organisant, en coopération avec la Commission de Venise, une des trois réunions préparatoires de la Conférence mondiale de Cape Town, à l'instar de celles de Vilnius et de Séoul. Après avoir souligné l'élargissement de la Commission de Venise à des Etats non européens, M. Bouteflika a estimé que cette commission «a réussi d'abord à répondre à la situation d'urgence résultant de la naissance de nouvelles démocraties, qui amorçaient une transition démocratique au début des années 1990 et auxquelles il était nécessaire d'apporter rapidement une assistance constitutionnelle, dans l'esprit du patrimoine constitutionnel européen». La Commission européenne pour la démocratie par le droit, qui a vu le jour il y a 20 ans à Strasbourg, le 10 mai 1990, sur l'initiative de 18 Etats-membres du Conseil de l'Europe, compte à présent 57 membres à part entière et la population couverte par son expertise s'élève à près d'1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, la Commission est devenue un point de référence internationalement reconnu pour l'établissement de normes démocratiques de qualité en Europe. Elle est à l'origine de la première conférence mondiale sur la justice constitutionnelle dont le but est de promouvoir la jurisprudence en matière de droits de l'Homme et l'indépendance du pouvoir judiciaire dans le monde entier. A. R.