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L'insécurité handicape les établissements touristiques côtiers à Tizi Ouzou
Les patrons parlent d'investissements colossaux incertains
Publié dans La Tribune le 06 - 08 - 2008


Photo :Sahel
De notre bureau à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad
Les patrons d'hôtel de la belle et riche côte kabyle semblent continuer à compter nerveusement les saisons «juste moyennes pour ne pas dire faibles» qui se suivent et se ressemblent depuis déjà plus d'une décennie, et de manger invariablement par la même occasion leur pain noir sur les rivages du beau bleu de la Méditerranée.
Généralement pour des raisons de sécurité ou plus précisément pour cause d'informations sécuritaires rapportées par la presse qui, pour la plupart, n'auraient géographiquement aucune incidence sur le tourisme local, la nuisance terroriste étant située en dehors des sites touristiques, mais cependant la façon dont elles sont répercutées décourage le plus téméraire des amoureux des plages kabyles du centre-est du pays, notamment celles de Tigzirt et de l'est de Boumerdès, selon les amères déclarations de propriétaires d'hôtel de la région.
«Les gens d'Alger ou d'ailleurs ont peur de la route de Tigzirt», affirme Mahmoud Aït Aoudia, nouvel acquéreur de l'hôtel Mizrana, ancienne propriété de l'Entreprise touristique de Kabylie (ETK). Après avoir fait face pendant 31 longs mois à d'interminables contraintes bureaucratiques «inattendues» liées aux actes de sa société d'exploitation et dépensé un fort investissement dans la première phase de la mise à niveau qu'est la réhabilitation du Mizrana, M. Aït Aoudia avoue son mécontentement quant au rythme du début d'activité. «Cette saison 2008 est difficile pour nous. J'ai acquis le Mizrana en juillet 2005, dans le cadre de la privatisation de l'ETK, et je l'ai laissé en l'état jusqu'à octobre de la même année quand j'ai fermé pour entamer la première phase de mon plan pour cet hôtel qui concerne la réhabilitation puis l'extension par le biais d'investissements conséquents. Mais il faudra avouer qu'en retour nous n'avons pas ce qu'on attendait», dit-il quelque peu résigné. Pourquoi cela ? Il explique en partie cette situation par le manque de publicité concernant la réouverture du Mizrana et surtout par «la route de Tigzirt qui fait toujours peur aux étrangers». «On n'a pas pu faire assez de publicité pour informer notamment de la remise en activité du Mizrana après plusieurs années de fermeture. On a mis du retard pour nous délivrer les autorisations d'exploitation ; celles-ci nous étaient parvenues vers la fin du mois de juin dernier avec l'aide précieuse du directeur du tourisme de Tizi Ouzou. Avec tout ce retard, disons que nous avons ouvert juste pour ne pas perdre une saison», affirme-t-il, lui, pour qui «le problème sécuritaire» demeure le talon d'Achille de la relance du secteur du tourisme en Kabylie.
L'insécurité n'admet aucun développement économique ou autre. Quand on sait que le responsable de cet établissement, «pour satisfaire sa clientèle», avance avoir investi un budget important dans la réhabilitation de l'hôtel comme le montrent les installations de commodités des 40 chambres, les deux salons de la réception, la piscine, l'aire de jeux pour enfants… «les gens craignent pour leur sécurité malgré leur envie de venir passer des jours de repos au bord des plages de Tigzirt. Quand un Algérois apprend par exemple qu'il y a des personnes qui empruntent sans tracas ni inquiétude quotidiennement la route de Tigzirt, il est vraiment étonné», témoigne M. Aït Aoudia qui n'est pas désespéré pour autant et compte même au cours de la deuxième phase de la réhabilitation du Mizrana investir gros avec le concours de la banque dont il attend un accompagnement.
Ainsi, il a prévu 25 bungalows, une salle de mise en forme, une piscine chauffée, un sauna, une salle polyvalente de 400 à 500 places (fêtes et conférences), un terrain de tennis et un autre de basket. Tout un chantier. «Cette deuxième phase, en plus de diversifier et de rendre plus agréable le séjour des clients, nous permettra de travailler même en dehors des trois mois de l'été en touchant des personnes d'un certain âge, fragiles ou ayant besoin de se remettre d'aplomb», projette-t-il.
Le même tableau peu envieux est dressé par le patron de l'hôtel des Trois frères situé pourtant au cœur de la ville de Tigzirt. «La saison dernière était meilleure que celle de cette année ; nous travaillons peu et de façon, disons, irrégulière à l'exception des week-ends où nous recevons des familles, des nouveaux mariés. Malgré les changements positifs opérés dans la ville de Tigzirt, comme l'eau qui coule couramment des robinets et la réception du port qui est un régal pour les yeux, le secteur du tourisme dans la localité n'est pas payé en conséquence. Franchement, on n'a rien compris !» se lamente le jeune gérant par cette belle matinée d'été à Tigzirt. Le même obstacle majeur est évoqué : la route vers la région de Tigzirt fait peur surtout aux étrangers alors que «les autorités nous aident énormément sur le plan de la sécurité au niveau de la ville de Tigzirt où à chaque courte distance, jour et nuit, on remarque la présence de la police alors que les rues sont bien aménagées». Il ajoute que les vacances sont devenues un luxe pour les familles nombreuses qui préfèrent, pour leurs tarifs, les camps de vacances.
Le même constat est établi systématiquement par le directeur de la base nautique qui offre en plus un panorama des plus beaux de la splendeur de la Méditerranée. «Nous avons bien démarré la saison au mois de juin avec plusieurs groupes entre sportifs et autres qui ont séjourné ici, puis c'est la chute libre en matière d'affluence. La clientèle a fait faux bond tout le mois de juillet ; on ne sait pas pourquoi, on n'arrive pas à l'expliquer… », s'interroge M. Rachedi..


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