De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Les Verts ont franchement déçu. La cuisante défaite concédée hier face à leurs homologues slovènes a vivement dépité les nombreux fans qui s'attendaient à un meilleur résultat. Leurs clients du jour, loin d'être un foudre de guerre, étaient de l'avis général aisément prenables. A Béjaïa, la tristesse et la frustration étaient manifestement visibles sur tous les visages au coup de sifflet final du referee guatémaltèque. Après une première période où les capés du sélectionneur Rabah Saadane avaient même pris un léger ascendant dans le jeu, on espérait une accélération de la cadence durant le second half pour concrétiser cette victoire tant attendue. Le commun des téléspectateurs prévoyaient au moins un match nul. C'est tout le contraire qui s'est finalement produit. L'exclusion de l'avant-centre Ghezzal, qui a sommairement pris la place de Djebbour, pour cumul de deux cartons jaunes en moins 12 minutes de jeu, a visiblement ébranlé le moral des coéquipiers du capitaine Antar Yahia. Desservis par cette supériorité numérique, les Fennecs ont quand même résisté en se permettant quelques assauts dans le camp adverse. A quelques minutes seulement de la fin de la partie, le keeper Chaouchi -jusque-là impérial- est battu bêtement sur un tir faiblement botté par Koren, le faiseur de jeu slovène. C'est la douche froide. L'ambiance tombe à zéro. Le temps faisait défaut aux Verts pour revenir au score. La monumentale bourde du portier Chaouchi mise à part, on est unanime à reprocher à l'entraîneur Rabah Saadane une grave erreur de coaching. L'incorporation de Ghezzal était incontestablement malvenue. On s'attendait plutôt à l'entrée en scène du prodige Boudebouz qui pourrait faire la différence avec ses prouesses techniques d'autant plus que le jeu de l'adversaire n'était pas trop physique. Malgré cette entrée totalement ratée dans la compétition, les fans d'El Khadra gardent l'espoir et croisent leurs doigts pour voir leurs favoris sous un meilleur jour face aux Anglais et aux Américains. Deux adversaires qui restent cependant beaucoup plus difficiles que les Slovènes. Mais comme le football nous réserve toujours des surprises, on préfère croire que les deux suivantes seront bonnes.