Synthèse de Ziad Abdelhadi Les partisans de la taxe sur tout achat de véhicule, décidée dernièrement par le gouvernement, arguant que c'est un moyen de renflouer certains fonds pour soutenir le secteur des transports publics dans ses dépenses dès lors que les chiffres de ventes réalisés par les concessionnaires sont en nette croissance depuis quelques années, peuvent être confortés dans leur thèse par le dernier bulletin du CNIS sur les importations de véhicules enregistrées en 2007. Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques, l'Algérie a importé 217 742 véhicules au cours de l'année 2007 pour un montant global de 172,05 milliards de dinars (près de 2,7 milliards de dollars). Les importations de véhicules ont ainsi augmenté de l'ordre de 15,82% par rapport à l'année 2006, durant laquelle 188 006 véhicules avaient été importés pour un montant de 142,58 milliards de dinars (2,2 milliards de dollars), selon la même source. Le CNIS informe aussi que, sur les 217 742 véhicules importés durant l'année 2007, 199 113 (contre 159 293 en 2006) avaient été importés dans un cadre commercial, c'est-à-dire des opérations ayant fait l'objet d'une domiciliation bancaire, pour un montant de 146,38 milliards de dinars (2,3 milliards de dollars) contre 117,4 milliards de dinars en 2006. A propos des véhicules importés par des particuliers, on lit dans le rapport de cette institution relevant de l'administration des Douanes algérienne que leur nombre a été de 18 629 unités (contre 28 713 en 2006) pour un montant de 25,67 milliards de dinars (390 millions de dollars) contre 25,17 milliards de dinars en 2006. En ce qui concerne le nombre de concessionnaires automobiles, les statistiques du CNIS révèlent qu'ils sont 32 à se partager le marché algérien. Ce qui prouve que l'importation de véhicules est un créneau porteur en l'absence d'une usine de construction locale qui n'entre pas dans la perspective des grands constructeurs automobiles.