Les banques des pays arabes ont relativement bien résisté à la crise financière mais continuent de faire face à des défis qui varient d'un pays à l'autre, selon l'agence de notation financière Moody's. Dans un rapport sur le secteur bancaire des pays arabes publié hier, l'agence cite, parmi les raisons qui expliquent cette résistance, le peu d'exposition de ces banques à la crise des «surprimes» et le soutien des gouvernements. «Cependant, les défis sont là et la crise actuelle […] a renforcé certaines de ces banques et en a affaibli d'autres», souligne le document, ajoutant que l'environnement actuel a poussé les banques à des adaptations rapides. L'agence estime que les fruits de ces adaptions ne seront pas immédiats mais plutôt à long terme. Si elle accorde une perspective stable à la majorité des banques dans les pays arabes, Moody's a donné une perspective négative à celles de Bahreïn, du Koweït et des Emirats arabes unis affectées notamment par le manque de liquidités, plus particulièrement celles des Emirats. L'agence note 69 banques des pays arabes, dont 49 dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar, Koweït et Oman), 13 en Afrique du Nord et 7 au Moyen-Orient. R. E.