L'Italie, championne du monde 2006, a failli déchanter sous la pluie du Cap. Elle a entamé lundi la défense de son titre par un match nul face au Paraguay (1-1) dans le groupe F du Mondial, après avoir été menée au score et avoir perdu son gardien de but Buffon à la pause. Avec la Slovaquie et la Nouvelle-Zélande à jouer, les Paraguayens peuvent sereinement envisager de participer aux quatrièmes 8ème de finale de l'histoire de leur petit pays, leur troisième en quatre éditions (après 1986, 1998, 2002). Avec le vent et sous la pluie, la Squadra Azzurra a été cueillie à froid par un but peu avant la mi-temps (39e) alors qu'elle dominait les débats sans toutefois se montrer dangereuse. Sur un coup franc en profondeur de la droite, le défenseur Alcaraz s'est élevé au-dessus de Cannavaro pour tromper Buffon, le capitaine de la Nazionale se montrant coupable d'un dilettantisme certain. En 2006, l'Italie n'avait pas encaissé un seul but sur jeu en mouvement (un but contre son camp et un penalty)... Cannavaro, 36 ans, qui part en préretraite à Dubai, avait jusque-là gagné tous ses duels contre l'attaquant de Dortmund, Nelson Valdez. Tout à leur joie, les Guarani ont fait un «tas» de dix joueurs, dont Alcaraz qui a mis du temps à émerger, avant de faire une danse de célébration en rond. Il faut dire que le hold-up était presque parfait. En première période, les conditions tmosphériques terribles n'ont pas aidé deux équipes réputées pour leurs vertus défensives à pratiquer un jeu léché. Sans son emblématique attaquant Roque Santa Cruz, entré en cours de jeu, le Paraguay a mis plus de vingt minutes à s'approcher du but de Buffon alors que l'Italie, malgré sa maîtrise de l'entrejeu et son utilisation fréquente des ailes, n'est pas arrivée à inquiéter Justo Villar. Après la pause, les choses se présentaient encore mieux pour les Paraguayens quand Marchetti devait remplacer Buffon, victime d'un problème au dos. Mais un gentil coup de pouce du gardien Villar, sous la forme d'une sortie fantomatique sur corner, a permis au milieu De Rossi d'égaliser en embuscade (63). L'explosion de joie qui s'en est suivie a montré le degré de soulagement des troupes de Marcelo Lippi. Dans un drôle de parallèle, le temps s'est éclairci en même temps sur le stade et pour l'Italie. La Nazionale n'est pas parvenue à enfoncer le clou, malgré de nombreux essais : un sérieux tir cadré de Pepe (80) après un lancement de De Rossi, l'homme du match côté italien, et une frappe rasante de Montolivo, détournée en corner du bout des doigts par Villar (83). Les Paraguayens ont un peu fini aux abois, sérieusement bousculés, mais leur défense-verrou leur a permis d'obtenir un nul mérité.