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Bassekou Kouyaté… le prince du n'goni
L'artiste malien a internationalisé l'instrument traditionnel
Publié dans La Tribune le 20 - 06 - 2010

Son instrument à lui, c'est le Djéli N'goni ou, comme on le surnomme en Occident, le luth des griots. Avec un son particulièrement jazzy relevé à la sauce ethnique africaine, le musicien Bassekou Kouyaté a fait découvrir aux différents publics à travers le monde de nouveaux sons, de nouveaux rythmes, un nouvel instrument et une nouvelle culture. En compagnie de son groupe les N'goni Bâ, ce jeune Malien originaire de Ségou, une ville située à 240 km de la capitale Bamako, a imposé son jeu et sa culture colorée. La scène est son élément naturel, tel un enfant Bassekou s'abandonne à un jeu impressionnant tout en charmant les oreilles. Descendant de la grande lignée des N'gonifôlaw (les joueurs de n'goni), il est le fils de Mustapha Kouyaté, le plus grand joueur de n'goni de Ségou. Accompagné de sa femme Amy Sakco qui excelle dans les percussions traditionnelles, Bassekou a fait de la promotion du n'goni son objectif et l'axe majeur de sa carrière, aujourd'hui internationale.
Ayant vu le jour au sein d'une famille d'artistes, Bassekou, lors de plusieurs entretiens accordés à la presse internationale, évoque ses premiers souvenirs avec la musique. Le n'goni est considéré comme un élément majeur de la culture malienne.
C'est le jouet favori des enfants auquel les parents les initient très jeunes à cet instrument. A l'âge de douze ans, Bassekou est considéré comme le petit virtuose de sa région. À la mort de son père qui était aussi son idole, le jeune Bassekou accompagne sa mère en tournée au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire.
C'est à cette période qu'il découvre sa vocation. Le destin se chargera par la suite de tracer la voie de la scène pour le jeune Bassekou et cela grâce à une série de rencontres, dont celles de Toumanie Diabaté, «le monstre de la kora», Carlos Santana et Ali Farka Touré, le mentor des jeunes musiciens africians. En 2003, il fonde son groupe Samagéra avec Lassana Diabaté au balafon, Adama Diarra au djembé et Fousseyni Kouyaté au n'goni basse.
Le groupe sillonne le monde et enchaîne les participations aux festivals prestigieux. Aujourd'hui, le groupe est rebaptisé Bassekou Kouyaté et N'goni Ba. Avec cette formation, l'artiste donnera naissance en 2007, à l'album Segu Blues suivi de Speak Fula en 2009.
Avec une carrière bien remplie, Bassekou aspire aujourd'hui à créer le 1er festival international de n'goni et cela pour revaloriser cet instrument et rassembler ses adeptes à travers le monde. A 37 ans, Bassekou Kouyaté semble avoir atteint son objectif : le n'goni fait désormais partie des instruments de la scène internationale. «Le n'goni se prête à toutes les expériences parce qu'on peut l'accorder avec tous les sons et tous les rythmes. Avec cet instrument on peut faire du blues, du jazz, de la musique classique…» confirme Bassekou Kouyaté.
W. S.
Petite présentation du n'goni
Le n'goni est un instrument à cordes pincées d'Afrique de l'Ouest. C'est un terme désignant plusieurs instruments similaires qui sont soit des luths, soit des harpes-luths. Le n'goni comme luth désigne un instrument typiquement malien. Long de 70 cm, il est formé d'une caisse de résonance naviforme en bois massif, recouverte d'une peau de chèvre et un manche en bois rond et mince ne passant pas pleinement au travers. Les cordes en nylon (4 traditionnellement, mais jusqu'à 7 aujourd'hui) sont fixées à l'aide d'anneaux de cuir, parallèlement au manche de l'instrument qui suit la même ligne que la caisse de résonance. Elles passent sur un petit chevalet en éventail. Seules les deux cordes du milieu sont jouées, les autres n'étant que des bourdons. On en joue avec pouce et index droits, comme un banjo, dont il est certainement l'un des ancêtres.


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