De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les souscripteurs au programme des 794 et 1 250 logements AADL à hai El Yasmine dans la wilaya d'Oran n'en peuvent plus d'attendre éternellement. La colère et la tension montent au sein du groupe des souscripteurs qui patientent depuis 2001, faut-il préciser. Les premiers concernés par ces deux programmes viennent de recevoir l'infirmation selon laquelle «une nouvelle et énième vérification des listes des bénéficiaires va être opérée afin d'en écarter ceux qui ont déjà bénéficié de logements et d'aides sociales de l'Etat», note-t-on. L'information n'a pas été confirmée par les employés de la direction de la CNEP à Oran qui a pris à sa charge les programmes AADL conformément à la décision ministérielle de tutelle en 2005. Pour les bénéficiaires qui nous ont sollicités en vue d'un article au sujet de cette situation, «c'est inacceptable. Plus de 7 années après l'établissement des listes des souscripteurs, on en est encore à vérifier si les bénéficiaires sont des indus ou pas, alors que le plus urgent reste à faire», s'insurgent ces bénéficiaires. En fait, ces derniers estiment qu'«à l'heure qu'il est, on devrait plutôt s'interroger sur les retards enregistrés au niveau des chantiers presque à l'arrêt depuis quelque temps pour des raisons que nous ignorons», note-t-on encore. Les souscripteurs parlent de «travaux de viabilisation VRD qui n'ont pas démarré au niveau des chantiers des logements». Aussi, l'attitude de la CNEP Immo à la limite de l'insensé, pour ces souscripteurs, a accentué ce sentiment de trahison présent dans les esprits de ces derniers qui attendent et épient la moindre information émanant de cette banque. «Nous n'avons reçu aucune information au sujet de la date de réception ou de remise des clés. Depuis décembre dernier où on nous avait promis une remise des clés vers la fin du mois de mars 2010, on attend toujours et personne ne veut nous parler ou nous informer de la suite des événements. Même les versements, on ne les a pas faits et personne ne nous l'a demandé. C'est à vous faire dresser les cheveux sur la tête», nous confie un souscripteur sur un ton désabusé. Autant dire que la détresse de ces souscripteurs est d'autant plus grande qu'ils n'ont encore reçu aucun document officiel de la part de la CNEP Immo.