De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La campagne d'assainissement relative à la saison estivale a été actionnée en mai dernier par les services d'hygiène de la municipalité. Elle se poursuivra jusqu'à mi-octobre, apprend-on des bureaux de la mairie. Outre le programme national annuel que se fixent les wilayas, un autre planning local est tracé en fonction des besoins, voire des spécificités des zones touchées par un haut risque de contamination avec l'arrivée des périodes chaudes où des microbes exposent aux dangers la santé des citoyens. La circonscription aura démoustiqué ses cités en optant pour une stratégie assez efficace et ce, vu les moyens du bord mis à la disposition des secteurs urbains. «Nous disposons de deux camions à bord desquels on place deux grands appareils pour éjecter le produit. Les engins sillonnent les grandes artères du chef-lieu aux rives est et ouest en périodes déterminées» explique un responsable d'hygiène de la commune. Il est vrai que la wilaya est dotée de matériel et de produits chimiques qui arrivent à bout des moustiques et de larves, mais selon des sources concordantes «un apport supplémentaire en logistique pourrait bien minimiser des”quantités” d'insectes», soutiennent -elles. Les agglomérations constantinoises les plus touchées par les anophèles se situent en trois lieux précis. Il s'agit des cités Boussof, Ziadia et Boumerzoug. Un fait justifié par la proximité, des oueds et des étangs où l'eau usée stagne et couve des larves. Aussi, considérant qu'il existe autant de vides sanitaires non entretenus, si, pour les maladies à transmission hydrique et la lutte contre la leishmaniose la direction de la santé affiche un satisfecit car depuis plus de trois ans ces «infections» sont anéanties à la faveur du concours des services d'hygiènes, mais aussi grâce à la réfection du réseau et des canalisations vétustes-, il n'en demeure pas moins que la capitale de l'Est requiert davantage de nettoiement des endroits populeux. A cet effet témoigne notre même source, «des prélèvements sur l'eau potable et usée sont souvent effectués et analysés. On ne déplore aucun type de contamination. Des réunions périodiques se tiennent au niveau de chaque daïra pour faire le point sur les défaillances se rapportant à l'hygiène et les maladies qui peuvent en résulter. Un comité est installé au niveau de chaque commune et daïra. Il a pour vocation la réponse aux préoccupations des citoyens et l'intervention au moment opportun pour régler tous les problèmes inhérents à l'assainissement. APC, santé et SEACO (Société de gestion des eaux à Constantine) prennent part à ces entrevues. La commission de wilaya étant présidée par le wali3» Par ailleurs, des responsables locaux estiment qu'«il faut aller à la source pour mettre fin au problème de moustiques dans certaines cités ciblées. Un traitement de fond dans les vides sanitaires et le recours immédiat aux réfections des canalisations cassées demeurent le seul moyen efficace pour éradiquer un tant soit peu la prolifération et la multiplication des larves.» En ce qui concerne la dératisation, on se rappelle que la cité du 20 Août -prise comme exemple par la municipalité- en souffrait il y a quelques années. «Le rat survit quand il est gâté en matière de restes alimentaires qui jonchent sur les quais et les cités. Les détritus sont la source principale de l'existence de ce rongeur source de maladies», témoignent des acteurs locaux, indiquant cependant que la mise en place de bacs hermétiques contenant des déchets ménagers et les opérations de dératisation auront mis fin (ou presque) à la présence des rongeurs nuisibles. Constantine n'enregistre pas, ou plutôt est classée parmi les wilayas les moins exposées à ce phénomène. Le mérite en reviendrait au concours fort appréciable des services communaux affiliés au secteur d'hygiène qui veillent à la collecte des ordures nuit et jour. Il reste aux citoyens d'afficher leur civisme pour rendre leur cité encore plus clean davantage. En cette saison estivale, l'assainissement est également élargi à l'abattage des chiens errants. Pour ce faire, trois organismes, la police, la garde communale et la Protection civile œuvrent en étroite collaboration pour éviter l'épidémie de rage… Quoique fassent les responsables locaux pour désinfecter les cités, la contribution de la population reste non négligeable sinon nécessaire pour faciliter la tâche aux personnels chargés de l'hygiène. La sensibilisation et les procès-verbaux assortis de taxes fussent-elles symboliques, infligés aux contrevenants sont indissociables de ces actions afin d'avoir des cités non infestées durant ces chaleurs. En outre l'implication des élus locaux est quasi recommandée…notamment sur le terrain.