Photo : Riad Par Badiaa Amarni Invité de la rédaction de la radio Chaîne III, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, M. Ahmed Ferroukhi, est revenu sur le projet de réforme du foncier agricole. S'exprimant sur ce projet du gouvernement, M. Ferroukhi a expliqué que cette réforme donne «des garanties d'exploitation rationnelles pour permettre aux exploitants d'avoir la visibilité suffisante pour développer leur activité». Sur les critiques adressées à cette loi concernant la limitation de la durée de concession à 40 ans au lieu de 99 ans initialement, par l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) selon lesquelles les intérêts des fellahs ne sont pas protégés, l'hôte de la radio estime que cette durée a été fixée «selon les experts et l'expérience de ce qui existe dans des pays analogues. Elle correspond à deux générations et permet donc la sécurisation des exploitants». Le gouvernement algérien, à travers ce projet comme tant d'autres initiés, veut faire du secteur agricole sa priorité en le développant et en le modernisant davantage. Des mesures sont ainsi prises ces derniers temps. Le Plan national de développement agricole (PNDA) initié il y a quelques années, ayant montré ses limites malgré beaucoup de résultats encourageants, a été remplacé par la loi sur le renouveau agricole et rural. Les professionnels du secteur sont concertés et leurs doléances sont prises en compte. Leur organisation par filière est le souci permanent du département de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture qui les réunit régulièrement. Après les filières oléicole, céréalière, celles de la tomate, de la pomme de terre et du lait, le ministère a aussi organisé les instituts spécialisés du secteur et s'attelle à organiser les chambres d'agriculture qui ont été exhortées par le ministre à jouer pleinement leur rôle dans le développement du secteur. Préparer le renouvellement de leur mandat à la lumière du nouveau statut doit être leur cheval de bataille d'ici février 2011 pour leur permettre de jouer convenablement leur rôle. Le département de Benaïssa s'est aussi penché sur la régulation du marché qui connaît des perturbations, une régulation qu'il veut basée sur la confiance entre les consommateurs et les agriculteurs. Une volonté certaine est affichée pour rattraper le retard accumulé les dernières décennies où les gens fuyaient leurs terres du fait du =terrorisme, mais aussi du fait que la génération d'aujourd'hui se désintéresse de ce secteur. Aujourd'hui, une prise de conscience réelle de l'importance de la terre est perceptible dans la société, pourvu que les résultats soient au rendez-vous pour assurer la sécurité alimentaire du pays.