Pari réussi pour l'Afrique du Sud. De l'avis général, le Mondial 2010 a été un succès sur tous les plans. L'organisation, la sécurité, les moyens d'accueil, les transports, les infrastructures sportives et la qualité du spectacle, la patrie de Mandela a mis tous les moyens en œuvre pour faire de cette 19ème édition de la Coupe du monde de football une grande fête planétaire. A l'unanimité, les 32 sélections participantes témoignent leur gratitude au pays organisateur en soulignant la qualité des structures mises à leur service et l'hospitalité du peuple sud-africain. Les supporters, qui ont afflué par millions des quatre coins du monde, n'ont pas, non plus, tari d'éloges à l'endroit de la nation arc-en-ciel. Premier pays du continent noir à organiser un Mondial de foot, l'Afrique du Sud a incontestablement honoré l'Afrique et les Africains. La FIFA n'a pas caché sa satisfaction. La fréquentation des stades a atteint des records avec une moyenne de 50 000 supporters par match. Le fair-play y était aussi. Aucun incident entre supporters n'a été signalé. Les Sud-Africains étaient manifestement à la hauteur de la confiance qui leur a été accordée. A travers cette réussite, le pays a définitivement cloué le bec à tous ceux qui ont douté de ses capacités à recevoir ce grand événement. Des voix, notamment celles de grandes célébrités du ballon rond comme le Brésilien Pelé, se sont élevées dans un premier temps contre le choix porté sur l'Afrique. En faisant la démonstration sur le terrain, l'Afrique du Sud a démenti les clichés véhiculés de longue date par des relais malveillants. Depuis toujours, les médias occidentaux ne voit en Afrique que les ravages du sida et ceux du malaria, les guerres fratricides, le racisme, les coups d'Etat et les dictatures qui se substituent aux commandes. Aujourd'hui, la preuve est donnée que le continent noir a aussi des potentialités à faire valoir pour rivaliser avec le reste du monde. L'exemple sud-africain devrait guider tous les autres pays dans la voie du développement et, de l'émancipation. Les responsables africains, qui étaient nombreux cet été au pays de Jacob Zouma, se doivent de bien retenir la «leçon». Les Fédérations nationales de football, la Confédération africaine, les responsables politiques et les sportifs qui ont massivement assisté à cette messe planétaire du jeu à onze sont appelés à s'en inspirer pour faire autant dans leurs pays respectifs. Dans cette optique, la FAF (la Fédération algérienne de football) avait pris en charge le séjour de nombreuses personnalités algériennes. Administrateurs, entraîneurs, anciens internationaux et techniciens ont été naturellement du voyage. On aimerait bien croire que tout ce beau monde a trouvé en Afrique du Sud un terrain propice à l'«apprentissage», d'autant plus que l'Algérie s'apprête à lancer cette année le championnat professionnel. Il y avait, en effet, de l'expérience à prendre. L'entretien des pelouses, la gestion des flux de supporters, la préparation des athlètes, la discipline sur terrain et en dehors sont autant de chapitres dispensés par des démonstrations quotidiennes. Espérons seulement que ces ambassadeurs du football algérien n'ont pas perdu leur temps dans d'inutiles pérégrinations durant ce safari riche en enseignements. K. A.