Sur les 173 000 ha des 17 grands périmètres arrosés, seulement 40 000 ha sont effectivement irrigués par manque crucial de ressources en eau ou de système de canalisation pour l'acheminement ; l'option donc de l'utilisation des eaux d'assainissement à des fins d'irrigation agricole demeure toute à fait indiquée. Ce procédé commence à connaître un début de mise en œuvre par la voie d'un programme dont les grands axes ont été révélés, jeudi dernier, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, devant le Conseil de la nation. Selon M. Benaïssa, le programme en cours d'élaboration, en collaboration avec le ministère des Ressources en eau, favorisera «la réglementation de l'utilisation des eaux d'assainissement (eaux usées traitées) sur une superficie pilote estimée à environ 4 500 hectares […]. L'opération concernera à l'avenir une superficie de 200 000 hectares avec l'utilisation de 1,2 milliard de m3 à l'horizon 2020», ajoute-t-il. Le programme quinquennal de développement 2010-2014 prévoit la réalisation de 40 stations de traitement de 1,2 milliard m3 d'eaux usées dans les dix prochaines années. Répondant aux questions de la presse, le ministre a indiqué que «l'effacement des dettes des agriculteurs par les établissements financiers concernés se fait normalement». Quant à l'importation des viandes fraîches, il a affirmé que «toutes les mesures ont été prises pour alimenter le marché, notamment lors du mois de Ramadhan». Z. A.