Le nouveau ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, promet d'améliorer la qualité des prestations au niveau des urgences médicales, jusque-là décriées. Ould Abbes a insisté, lors de ses dernières sorties sur le terrain, sur la nécessité de développer les conditions de travail des médecins et de mettre en place tous les moyens pour de meilleures prestations en faveur des malades, de doter tous les services des urgences des structures hospitalières d'appareils «adéquats» et d'assurer la continuité des soins. Le ministre s'engage à mener «une campagne d'humanisation dans l'accueil» des citoyens algériens au niveau des hôpitaux. Il faut dire que l'image que reflètent les urgences médicales dans notre pays est peu reluisante. Les malades qui se présentent dans ces services se plaignent de la qualité de la prise en charge dispensée par les urgentistes, bien souvent «démobilisés» à cause notamment de la surcharge horaire et de la désorganisation des régimes de permanence, mais aussi des conditions de travail déplorables. Certains services des urgences souffrent d'absence criante de moyens. Selon des statistiques, environ six millions d'Algériens sont enregistrés chaque année dans les services des urgences médicales au niveau national. Toutefois, seul un faible pourcentage représente de véritables cas d'urgence. L'amélioration des conditions d'accueil des malades au niveau des urgences a été particulièrement évoquée ces dernières années. On se rappelle de l'installation, en 2008, à l'époque de l'ancien ministre de la Santé Saïd Barkat, d'un comité national chargé de l'organisation du fonctionnement des urgences médicales. Une structure qui avait pour missions : «humanisation de l'accueil des malades, mise en place d'une organisation plus efficiente des urgences, proposition de l'ouverture de points des urgences, suivi des opérations de réalisation et d'aménagement des services des urgences et définition des équipements nécessaires aux urgences. Il avait également pour tâche de «formuler des propositions dans le domaine de l'encadrement et de l'organisation des horaires de travail notamment». La création de cette structure «devait ainsi répondre à plusieurs préoccupations comme celles relatives à l'amélioration du régime de permanence et à l'organisation des horaires de travail ainsi qu'au suivi de l'opération d'approvisionnement des urgences en médicaments et matériels pharmaceutiques nécessaires». A. B.