De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine Chaque période de l'année a sa particularité. Celle de l'été est synonyme de hausse de la température, mais aussi des prix qui viennent rendre la vie plus difficile pour la population. Si pour une partie, notamment celle aisée, il importe peu que les prix grimpent, il se trouve que d'autres, et c'est la majorité, n'arrivent pas à supporter ces augmentations qui viennent grever leur budget déjà mis à mal par toutes les dépenses de l'année. Les parents éprouvent d'énormes problèmes à subvenir aux besoins durant l'été et particulièrement aux frais des vacances qu'ils doivent offrir à leurs enfants après une année passée à étudier ou à travailler. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les jeunes parlent déjà de les prix des glaces qui ont augmenté entre 5 et 20 dinars, selon le produit. Même si cela semble un peu logique vu l'augmentation du prix du sucre, les jeunes n'admettent cependant pas ces hausses des prix qui grèvent leur budget. Les boissons ont également enregistré une hausse dans les prix ainsi que les fruits et légumes. Mais il faut souligner que la spéculation n'est pas étrangère à ces hausses des prix. Elle en est même grandement responsable. La différence est d'ailleurs visible à travers communes de cette wilaya, pourtant à vocation agricole. Au chef-lieu de la wilaya où sont concentrés tous les services administratifs et le gros de la population, les commerçants appliquent leur loi et parlent de l'augmentation des prix de gros, alors qu'à quelques kilomètres, dans les communes de Sidi Lahdar, Khemis Miliana ou Bourached, les prix pour les mêmes produits sont plus abordables. De nombreuses personnes se déplacent d'ailleurs vers ces communes pour s'y approvisionner. Quant aux vacances, nombreux sont les citoyens qui ne peuvent pas se payer des séjours cet été à cause des dépenses qu'elles impliquent. Pour ce père de famille il est impossible de louer cette année un appartement dans une ville côtière. «L'année dernière j'ai pu avoir un F5 pour 60 000 da le mois à Boumerdès. Cette année, c'est plus cher. D'ailleurs je n'ai pas trouvé d'appartement disponible», dira-t-il. De plus, il faut prendre des dispositions pour le Ramadhan, connu pour être le mois de toutes les dépenses et des spéculations.