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La débrouille pour faire face La débrouille pour faire face
Rentrée sociale à Constantine
Publié dans La Tribune le 10 - 08 - 2008


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
à Constantine, parler de rentrée sociale et de turbulences périphériques serait juste s'inventer un monde ou en offrir un… virtuel à une population qui a pris l'habitude de voir les années défiler sans qu'il y ait jamais eu en réalité un quelconque frémissement dans son quotidien.
Dans le leur, les habitants de la ville des Ponts ne dérogent certainement pas à celui que vivent les populations des autres régions, plutôt habituées à la débrouille et à des fins de mois arrondies grâce au génie individuel, à cette seule exception que les Constantinois devraient être nettement mieux lotis compte tenu du développement tous azimuts qu'est supposé vivre la wilaya avec évidemment la réalisation de deux nouvelles villes satellites (Massinissa et Ali Mendjeli), celle des formidables projets que sont ensuite le tramway, le téléphérique (livré), le viaduc, l'autoroute Est-Ouest et les nombreux autres aménagements ou restaurations de sites appelés à accueillir des activités innombrables et tout aussi importantes les unes que les autres, à l'image de l'hôtel Accor, de la cité d'affaires vraisemblablement financée et destinée à des intérêts étrangers (sociétés des pays du Golfe).
Tous ces projets et les investissements qui en découlent laisseraient supposer une inflation de la main-d'œuvre, un marché de l'emploi dans lequel l'offre dépasserait la demande, la création d'activités annexes, en fait la création de richesses. Ce qui n'est pas le cas en réalité. CMT et CPG, les deux seuls pôles industriels jusque-là fournisseurs d'emploi, n'ont plus cette capacité.
Pis, ils en sont à plusieurs plans sociaux qui ont conduit à une réduction quasi dramatique de leurs effectifs, à telle enseigne que les postes d'emploi rendus vacants par des départs à la retraite ne sont plus pourvus, quelle que soit la nécessité. Autrement, la relation dite CDD est assurée en qualité de palliatif. Au regard du discours officiel et de la consistance des enveloppes budgétaires affectées au titre du développement sectoriel, la wilaya est un chantier ouvert en permanence mais où l'activité n'est en fait que virtuelle pour les autochtones partant de cette réalité qui veut que tous les projets, du moins les plus importants, soient à la charge d'entreprises étrangères dont la main-d'œuvre est souvent, si ce n'est en général, étrangère. Seuls les opérateurs privés, implantés en force dans l'industrie du bâtiment, et parfois sous-traitants dans les autres projets confiés à la prestation étrangère, emploient une main-d'œuvre locale mais dans des conditions que nul n'ignore : activité syndicale interdite (tout comme chez les opérateurs étrangers), salaires indécents, sans couverture sociale et risques démesurés (décès, accidents fréquents) en l'absence de conditions sécuritaires idoines sur chantier, impunité des employeurs en raison de la disqualification de la direction du travail et des inspecteurs agissant en son nom et, le cas échéant, traitement en dilettante des dossiers de plaignants à hauteur des tribunaux et parfois conclus par des décisions iniques.
En fait, ce sont là les ingrédients essentiels justifiant l'existence de forces en présence qui animeraient une pseudo rentrée sociale. Mais par leur absence même, les syndicats se sont retrouvés dépouillés de ce qui fait leur essence : la revendication. L'UGTA appauvrie dans sa base en raison de la disparition des entreprises du secteur économique ne représente, avec son secrétariat de wilaya, qu'une spectrale poignée de travailleurs, ceux autonomes n'étant en ce qui les concerne jamais parvenus à s'affirmer sur le terrain, d'une part, par leur peu de propension à vouloir réellement se poser en force d'opposition, voire au moins de proposition, et, d'autre part, par la désaffection quasi générale des fonctionnaires (éducation, finances, université) face à la protestation. Ainsi serait-il malhonnête d'affirmer que le monde du travail est mis au pas et plus juste de dire qu'il ne se sent pas concerné par toutes les formes d'agitation qui caractérise la scène sociale et dont il est, à son corps défendant, présenté comme l'acteur essentiel.
C'est pour toutes ces raisons que la rentrée sociale à Constantine sera aussi inaudible que … la sortie.


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