Depuis plusieurs années, les présidents de club réclament de la transparence et l'encadrement des agents de joueurs. Ce qui est une nécessité suite aux dérives enregistrées par manque de contrôle. L'activité des agents est sujette à différentes interprétations. N'ont-ils pas intérêt à faire en sorte que les joueurs changent souvent de club pour engranger des profits à chaque transfert ? A ce sujet, il est recommandé de contrôler toute la chaîne financière : lier la qualification des joueurs à la transmission du contrat de l'agent ; donner à la FAF des compétences d'investigation concernant le versement des commissions des joueurs ou des clubs au profit des agents de joueurs ; solliciter une modification des textes réglementaires afin de renforcer le dispositif de contrôle de l'activité, ainsi que le dispositif répressif. Il faut des actes concrets car dans toute profession, on a besoin de contrôle. Il faut dire aussi que le métier d'agent de joueur est ancien, et qu'il s'est vite développé ces dernières années avec une confusion générale indiscutable. Beaucoup de personnes se sont installées dans ce secteur sans avoir la qualification et le profil nécessaires. Qu'est-ce qu'on entend par agent de joueur ? Tout simplement une personne mandatée par la FIFA et qui représente un joueur professionnel. Elle défend aussi les droits de son joueur vis-à-vis du club au moment de négocier la signature du contrat et au moment de le prolonger. Le contrat entre le joueur et son agent ne doit pas dépasser deux ans, mais peut être renouvelé. Tout joueur professionnel qui se respecte doit avoir un agent qui le représente. C'est largement plus intéressant qu'un club négocie avec l'agent du joueur qu'avec le joueur lui-même. Normalement, il ne doit pas y avoir de problèmes pour l'exercice de cette fonction. Mais, en réalité, un bon nombre de présidents de club sont «allergiques» aux agents et préfèrent entrer en contact direct avec le joueur en question. On ignore les causes. L'agent sert à trouver une solution qui arrange les intérêts de son joueur et ceux du club. On sait que les joueurs algériens - et ils sont nombreux à se perdre dans leur choix - ne trouvent pas la bonne personne qui leur prodigue le conseil adéquat, notamment lorsqu'ils désirent tenter une expérience professionnelle à l'étranger. Conseiller à bon escient un joueur est très important pour sa carrière. Si d'anciens joueurs ont opté pour le métier d'agent de joueurs, c'est uniquement pour rester dans le domaine du football car le secteur est très complexe et, malheureusement, beaucoup de pseudo-agents ne pensent avant tout qu'à leurs intérêts. Pour entamer sa carrière, un joueur a besoin de se mettre en «vitrine», même dans une petite équipe, pour se lancer ; par la suite, il pourra discuter des émoluments de l'agent. Il est urgent de régulariser ce métier C'est un secteur qui a besoin de s'améliorer, que ce soit en Algérie ou ailleurs, car beaucoup d'opportunistes opèrent dans ce domaine. Un parent ou un avocat peut représenter un joueur, mais il faut qu'ils sachent choisir, surtout ceux qui ne veulent pas recourir à des agents et représentent eux-mêmes leur progéniture, même quand celle-ci dépasse 18 ans. Une loi que beaucoup ignorent. Il faut savoir aussi qu'un joueur peut mettre fin, à tout moment, au contrat qui le lie à un agent. Il suffit qu'il rédige une lettre recommandée, mentionnant qu'il ne veut plus être représenté par l'agent en question. Que de carrières de footballeurs ont été brisées à cause de l'ignorance des règlements. Enfin, ce que l'agent peut apporter au joueur et au club est une pierre à l'édifice. On constate qu'il y a de plus en plus d'agents de joueurs dans le monde du sport, tout particulièrement en football. C'est un fait. Tous nos clubs ont eu, à un moment ou à un autre, à négocier avec eux lors d'opérations de recrutement. Dans un passé récent, on a vu un bon nombre de joueurs - près de 47 - venus intégrer les rangs de clubs par l'intermédiaire justement d'agents. Et dans la plupart des cas, ils ont été leurrés, trompés sur la qualité. Les plus avisés ont, en ce début de saison, plutôt opté pour la formation des jeunes au sein de leur propre club. Autrement dit, ils n'ont pas fait appel aux agents de joueurs pour constituer une équipe. Aujourd'hui, il faut être très prudent et très méfiant à leur égard d'une manière générale, même si on rencontre des agents crédibles. Pour preuve, certains clubs ont été très satisfaits du rendement de leurs recrues locales ou étrangères grâce à ce genre d'intermédiaires. Il semble qu'il est temps d'instaurer des lois et de les appliquer dans toute leur rigueur pour organiser ce secteur. Un cadre juridique est nécessaire pour protéger les intérêts de toutes les parties : joueurs, clubs et agents de joueurs. Les droits de chaque partie pourront ainsi être préservés. Normalement, un agent de joueurs est un professionnel chargé de trouver des contacts aux joueurs dont il s'occupe, de le mettre en rapport direct avec des clubs pour conclure un transfert, en contrepartie d'une rémunération ou d'une commission. Il peut être sollicité au sujet de la revalorisation des termes d'un contrat ou même de la gestion de l'ensemble de la carrière d'un joueur. Seulement, la profession n'est pas bien réglementée et n'est pas bien définie, à l'image de notre professionnalisme, et verse souvent dans la confusion et le tâtonnement. Agents, joueurs et dirigeants confondent les tâches assignées aux uns et aux autres, émettent des réserves quant à la fiabilité des intentions et des démarches et comprennent mal les finalités et les procédures. Ce qui explique l'existence de quelques abus dans la gestion des affaires des joueurs et la présence d'intrus peu soucieux d'éthique et de probité. Pour y remédier, il est indispensable d'être exigeant sur les critères de sélection et d'accréditation des agents de joueurs, notamment leurs qualités de communication, de marketing et de relations publiques. Mais surtout réglementer et baliser davantage la profession pour éviter le moindre dérapage et épargner à notre mièvre football un autre désagrément. Six nouveaux candidats admis au concours d'agents de joueurs FIFA Six nouveaux candidats ont réussi l'examen d'agents de joueurs FIFA, session avril 2010, qui s'est déroulé au siège de la Fédération algérienne de football (FAF), a indiqué l'instance fédérale sur son site officiel. Les six candidats admis à l'examen sont Abid Fayçal Abdelkrim, Benaoun Maher, Hamdaoui Mostepha, Manseri Saïd, Moulay Rachid et Reguig Redouane. Ils ont réussi les tests portant sur des questions relatives à la réglementation internationale et nationale. L'examen d'agents de joueurs FIFA s'est déroulé conformément aux dispositions arrêtées par la Fédération internationale de football. Les statuts de la FIFA, le règlement d'application de ses statuts, celui du statut du joueur et de son transfert incluant ses annexes ont constitué, entre autres, les sujets de l'examen. Une fois l'examen écrit réussi, le ou les candidats ont satisfait à la condition relative à la garantie financière (caution de 100 000 francs suisses) déposée auprès de la FIFA, ou bien souscrire une police d'assurance internationale couvrant les activités d'agents de joueurs. Avec la réussite de ces nouveaux candidats, le nombre d'agents de joueurs FIFA agréés par la Fédération algérienne de football (FAF) dépasse la trentaine. C. C.