Ramadhan rime bien avec santé. Le jeûne a un impact positif sur tout l'organisme. Spécialistes et nutritionnistes mettent en exergue les bienfaits indéniables du jeûne. Encore faut-il respecter un comportement alimentaire sain durant tout le mois. Ce qui n'est pas le cas. Il suffit de faire une virée dans les marchés pour voir la ruée quotidienne des consommateurs sur des produits alimentaires de toutes sortes, ne répondant bien souvent à aucune norme sanitaire ou hygiénique. Ce qui n'est pas sans conséquences. Car, négliger son alimentation et abuser de certains aliments peut s'avérer fatal à court ou à moyen terme. En fait, «les excès sont aussi néfastes que les privations», prévient Mme Hamri, diététicienne. Elle recommande d'adopter une alimentation équilibrée durant le Ramadhan pour se prémunir contre les troubles alimentaires et profiter de tous les bienfaits du mois béni. Les plats trop gras, trop sucrés sont ainsi à bannir. Les légumes riches en fibre alimentaire et les fruits sont à privilégier. Il est important aussi de boire beaucoup d'eau. Les gâteaux sont à éviter, car les sucres rapides qu'ils contiennent provoquent un pic d'insuline qui va créer un manque de sucre dans le sang. En somme, le mois du Ramadhan devrait être l'occasion de se débarrasser des mauvaises habitudes alimentaires, comme les repas lourds qui surchargent l'estomac, les aliments riches en acides gras saturés, les fritures, les boissons gazeuses, les jus industriels trop sucrés. Les conseils d'une alimentation saine sont valables aussi bien pour les personnes en bonne santé que pour les malades. Il convient de signaler que les malades chroniques, notamment les diabétiques, sont tenus de respecter l'avis de leur médecin, seul habilité à se prononcer sur leurs capacités à observer le jeûne ou pas. L'islam ne nous autorise en aucun cas à mettre notre vie en péril. C'est d'ailleurs le message lancé récemment par Djamel Ould Abbes et Bouabdallah Ghlamallah, respectivement ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Les deux ministres ont dans ce cadre mis l'accent sur la mission des imams et mourchidate, en contact direct avec les citoyens. Le rôle des mosquées est à ce titre, primordial, dans le sens où il consiste à informer, sensibiliser et orienter la population. A. B.