Outre les bienfaits spirituels du Ramadhan, le jeûne comporte des avantages indéniables sur notre santé. Mais pour bien en profiter, il est nécessaire d'adopter un comportement alimentaire sain et équilibré durant ce mois béni. Les nutritionnistes recommandent vivement d'éviter tous les excès et les repas copieux qui ne font que surcharger l'estomac, entraînant indigestion, ballonnements et autres pathologies de gastro-entérite fréquentes durant le Ramadhan. Aliments frits et gras sont aussi à bannir, particulièrement durant le s'hour. Il est également fortement conseillé de boire beaucoup d'eau pour une bonne digestion, particulièrement entre le «f'tour» et le repas du «s'hour». Et surtout ne pas remplacer l'eau par des boissons gazeuses, des sodas et des jus de fruits industriels qui comportent trop de sucre et de conservateurs. Les gens ont tendance à se gaver de ce type de boissons qui, en réalité, sont extrêmement dangereux pour notre santé, oubliant l'eau, denrée vitale. Autre produit considéré comme un véritable poison, vendu chaque année durant le Ramadhan, la fameuse «cherbat», fabriquée de manière artisanale en l'absence de conditions d'hygiène et vendue dans des sachets de manière informelle. Il est regrettable de constater la ruée des consommateurs sur ce produit qui ne répond à aucune norme de sécurité alimentaire. Riches en fibres alimentaires, les légumes doivent être consommés de manière quotidienne car ils accélèrent le transit intestinal. C'est le cas aussi pour les fruits, bourrés de vitamines, indispensables pour la santé. Incontournables durant les soirées ramadhanesques, les gâteaux et autres sucreries, très prisés, doivent être consommés avec modération. La prise de produits sucrés en quantité excessive provoque une hypercholestérolémie (un taux élevé de cholestérol sanguin), ainsi qu'une augmentation du taux de sucre dans le sang qui peut causer une hyperglycémie et entraîner des problèmes cardiaques. Notons, par ailleurs, que certains malades chroniques sont tenus de ne pas jeûner, car la religion ne permet pas de mettre sa vie en danger. Ainsi, le médecin est le seul habilité à autoriser ou interdire le jeûne durant le mois de Ramadhan. C'est d'ailleurs ce qu'ont souligné, tout récemment, les ministères de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et des Affaires religieuses et des Wakfs. Dans ce sens, un programme de sensibilisation sur les maladies chroniques à travers, entre autres, la mise en place de fiches concernant chaque maladie et son rapport avec le jeûne au profit des imams et de mourchidate, pour orienter les citoyens durant le mois de Ramadhan, a été mis en place. A. B.