Dans une tentative désespérée de riposte et pour faire diversion, les groupes armés d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui activent encore dans l'est du pays, notamment dans la région de Kabylie, ont mené une série d'attentats dans la journée d'hier. Le premier a été accompli par un kamikaze qui, à bord d'un véhicule, de type Toyota Hilux s'est fait exploser, vers 12h30, au passage d'un convoi militaire sur la route traversant le village de Zaatra, entre Zemmouri et Si Mustapha. Le premier bilan fait état de deux morts et neuf blessés, dont un enfant de 5 ans. A Tigzirt, la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ), sise à une quarantaine de kilomètres au nord est de Tizi Ouzou a été attaquée à la roquette par un groupe terroriste armé. Aucune victime n'est enregistrée parmi les policiers ou les passants. Selon une source sécuritaire locale, deux roquettes de faible intensité ont été tirées et une vive riposte par des tirs d'armes automatiques s'en est suivie. A Aïn Defla, une tentative d'incursion terroriste dans le village d'El Abadia a eu lieu au moment de la prière des tarawih. Elle a été heureusement stoppée après un violent accrochage à proximité de la mosquée El Rahmen. Bilan : une personne a été tuée et 12 autres ont été blessées, dont 6 par balles, les autres étant blessées lors des bousculades et du mouvement de panique. Selon des sources concordantes, le groupe armé, dont le nombre n'a pas été déterminé, a été repéré grâce à la vigilance d'un policier en faction près de la mosquée. Un autre attentat aurait eu lieu hier également à Beni Amrane, selon une source qui ne donnera pas plus d'informations. Il faut dire que cette série d'attentats n'est en fait qu'une réaction après le coup dur porté au GSPC par l'armée en début de cette semaine où douze terroristes ont été abattus en Kabylie. Trois d'entre eux ont été tués par les forces de sécurité, jeudi dernier à la mi-journée, au niveau du carrefour de Tadmaït menant vers Dellys. Neuf autres ont trouvé la mort lors de l'opération de ratissage enclenchée vendredi dernier dans la forêt de Berqemouche, à la lisière des communes de Larbaa Nath Irathen et Ath Yenni. Lors de cette opération trois casemates ont été détruites et un important lot d'armes a été récupéré. Au sein du GSPC, c'est la déroute totale. Les documents et enregistrements découverts dans une des casemates détruites font état de liquidations et de règlements de comptes dans le maquis entre membres du GSPC. Des vidéos montrent des exécutions d'éléments du GSPC. Ce qui confirme donc l'état de désespoir total des éléments du GSPC qui, en plus des pertes énormes qu'il enregistre, fait face à une guerre interne. Rappelons qu'à plusieurs reprises, des repentis avaient relaté des faits de ce genre, précisant que les condamnations à mort et les exécutions sommaires de terroristes sont légion. Ce qui annonce l'implosion proche du groupe de Droudkel, le chef du GSPC, et de son organisation. H. Y.