De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Des jeunes et moins jeunes en furie ont saccagé pour la énième fois des pièces de mobilier du service d'état civil de l'APC de Tizi Ouzou, hier, quelques minutes avant l'ouverture des guichets, a-t-on constaté sur place. Vers 8h45 minutes, alors que les files d'attentes devant les guichets étaient constituées de plusieurs dizaines de personnes qui étaient là depuis la première heure de la journée, des voix s'étaient levées des files pour demander l'ouverture des guichets ne sachant peut-être pas à quelle heure débutait le travail des fonctionnaires de l'APC durant le Ramadhan. Quelques minutes plus tard, informés de l'indisponibilité de l'imprimé pour l'établissement de l'acte de naissance n° 12, très demandé pour les dossiers administratifs, des jeunes en colère ont saccagé tout ce qui était à leur portée créant un climat de tension et de désolation à l'intérieur du siège de l'APC en l'absence totale d'un dispositif de sécurité. Le nouveau responsable du service d'état civil, pour protéger les employés des attaques et des insultes, a décidé de fermer les guichets et de mettre à l'abri les archives, désignant du doigt la wilaya de Tizi Ouzou qui n'a pas alimenté son service en imprimés malgré de multiples rappels. Le poste de police revendiqué par les travailleurs de cette APC aux prises avec les soubresauts politiciens locaux et à la guerre d'intérêts étroits entre les élus et leurs formations politiques n'est pas encore mis en place, plusieurs années après sa consignation dans des procès-verbaux de réunion entre l'administration et les syndicalistes de l'APC. On attend peut-être l'irréparable. Le service d'état civil a repris le travail vers 11h dans une sérénité précaire, a-t-on appris de source de l'APC.