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Au seuil de l'Etat
Publié dans La Tribune le 16 - 08 - 2008

Les maladies à transmission hydrique (MTH) font encore des ravages en Algérie. Les raisons ? Le manque de salubrité généralisé. Les remèdes ? L'hygiène, la propreté et la prévention. Les responsables ? Tous ceux ayant la charge de gérer l'eau, son assainissement et notre environnement.
L'Algérienne des eaux [ADE] et l'Office national d'assainissement (ONA) font ce qu'ils peuvent de manière professionnelle. Ils ne ménagent aucun effort pour le raccordement des foyers aux réseaux d'AEP, l'entretien et l'assainissement des eaux. Mais ce n'est pas suffisant car les deux entreprises ne sont pas présentes à travers tout le territoire national. On revanche, il n'y a pas un pouce de ce territoire qui ne soit pas sous l'autorité de l'Etat -même s'il ne l'exerce pas toujours- à travers ses démembrements (wilaya, daïra et commune).
La responsabilité des autorités locales, de l'Etat donc, est ainsi pleinement engagée dans la dégradation de l'environnement et dans toute maladie dont elle serait la cause. La dernière épidémie de fièvre typhoïde qui s'est déclarée à Djelfa a été causée par de l'eau impropre à la consommation venant de puits qui avaient été fermés mais que des vendeurs d'eau, en l'absence d'un contrôle rigoureux, ont rouvert en toute impunité. Les autorités locales ne procèdent ni au contrôle des réseaux d'assainissement, d'alimentation et de transport de l'eau potable ni à l'analyse bactériologique et physico-chimique de l'eau circulant dans les canalisations,
les citernes des vendeurs ou servant à l'irrigation. Idem pour les ordures ménagères dont la gestion est tout simplement catastrophique.
Pour expliquer leur négligence et le laisser-aller caractérisant leur gestion des affaires publiques, les responsables locaux se contentent de répéter à qui veut l'entendre qu'ils n'ont pas les moyens financiers et/ou matériels de veiller à la propreté du territoire dont ils ont la charge, comme si on avait besoin de moyens pharamineux pour contrôler et verbaliser les vendeurs d'eau, les agriculteurs et les citoyens incivils qui continuent à jeter leurs ordures n'importe où.
Et quand l'épidémie se déclare, tous les responsables se renvoient la balle. On finit par clouer au pilori le vendeur d'eau qui s'approvisionne dans des puits pollués fermés, l'agriculteur qui irrigue ses fruits et légumes avec des eaux usées, le citoyen incivil, mais jamais les responsables, à tous les niveaux, qui ont laissé faire.
Cette démission des autorités locales a grandement contribué au recul de l'Etat, ce qui a engendré de nouveaux comportements sociaux. Les revendications citoyennes s'expriment désormais par la violence. Pour le moindre problème local, on manifeste, on barre les routes, on mène des expéditions punitives, et on demande l'intervention, non plus du maire, du chef de daïra ou du wali à qui on ne reconnaît aucune autorité, mais du ministre, quand ce n'est pas du Président en personne. N'est-ce pas là la preuve que l'Etat a reculé jusqu'au seuil d'El Mouradia ?
H. G.


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