Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Rien ne va plus entre les services techniques de la commune d'Oran et les différents intervenants sur la chaussée publique. Accusés de laxisme et de laisser-aller dans la gestion du cadre de vie général, les services techniques semblent vouloir reprendre les choses en main. Cette nouvelle attitude des services techniques communaux est, en fait, la résultante d'une série de tracasseries et de dégâts occasionnés aux chaussées de la ville. A l'occasion des travaux et des chantiers éternels du tramway, certaines entreprises ont porté de graves dégradations aux chaussées et même aux trottoirs. Le cas de la SEOR est édifiant dans cette situation désastreuse pour Oran. S'il est vrai que les travaux de rénovation du réseau d'alimentation en eau potable (AEP) de la ville sont d'utilité publique et donc prioritaires, à condition de respecter scrupuleusement les normes en vigueur, dans certains cas la situation est autre. Le tapis est défiguré par les nombreuses interventions effectuées fraîchement. Le cas n'est pas isolé et est même légion dans toutes les zones de la ville. Du coup, la ville d'Oran est devenue une sorte de grand douar où s'entremêlent détritus et boue à longueur d'année. Depuis quelque temps, les services de la division urbaine ont pris la décision de prendre le dessus et de contrôler l'ensemble des opérations se déroulant sur le territoire de la commune. Du moins, c'est ce qu'ils espèrent, en théorie. Selon le délégué de la division communale de la voirie et de la circulation DVC qui s'exprimait à un collègue, la SEOR est dans le collimateur des services communaux pour avoir dégradé nombre de tapis dans la ville. «Dans certains cas, ils ne prennent même pas la peine de demander les autorisations nécessaires et de remettre le tapis, arguant de l'intérêt public. Ça ne peut plus continuer comme ça», note-t-on. La DVC veut imposer un respect des cahiers des charges en ce qui concerne les interventions sur la chaussée et les normes de remise en l'état de la chaussée. Ainsi, décision a été prise de ne plus délivrer d'autorisations à la SEOR et à certains autres intervenants dont les agissements néfastes sur la chaussée ont été constatés et verbalisés. Il s'agit là d'un grand pas que la DVC a décidé de faire en vue de réguler ce secteur voué au laisser-aller et à l'anarchie. Espérons que les responsables locaux seront à même de cautionner cette nouvelle attitude des responsables communaux à reconquérir un terrain longtemps voué à l'incivisme et au vandalisme ambiant à Oran.