De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Ils se mettent généralement à quatre ou cinq, mais n'agissent jamais ensemble. Eux, ce sont les pickpockets qui sévissent dans les rues et ruelles de Tizi Ouzou et ce, depuis le début du mois sacré de Ramadhan. En fait, des jeunes dont l'âge varie entre 20 et 25 ans préfèrent agir à deux pour que leurs opérations «contre» les gens soient une réussite. Leur mission principale, c'est de dérober le maximum d'argent par jour et le maximum d'objets de valeur, y compris les téléphones portables et les bijoux. Et qu'importe l'identité ou le rang social de leurs victimes. Et c'est tout à fait naturel que toutes leurs victimes soient issues des classes moyennes ou des familles pauvres de Tizi Ouzou qui fréquentent les différents marchés, notamment celui de la rue de la Paix où aux habituels vendeurs informels de fruits s'ajoutent, durant le mois de jeûne, des dizaines de vendeurs, toujours aussi informels, qui proposent toutes sortes de produits prisés par les citoyens pendant cette période, comme les différentes poudres de jus et de flan, des plantes odorantes et les «dioul» pour le «bourek». C'est, bien entendu, un commerce qui encourage les attroupements des clientes et des clients autour des vendeurs. Et les pickpockets raffolent de ces situations où on peut délester quelqu'un de ses billets sans que personne s'en rende compte. Les victimes, généralement des gens modestes, s'en rendent compte mais au moment où ils doivent payer leurs achats. Il existe aussi de ces malfaiteurs qui, dès qu'ils détectent un véhicule qui passe et qui se trouve dans une situation vulnérable, se lancent dans une sorte de filature jusqu'à ce qu'ils dérobent à l'automobiliste malheureux son téléphone portable ou n'importe quel objet qui a de la valeur. Il n'est plus utile de rappeler qu'ils s'attaquent également aux femmes qui exposent leurs bijoux autour du cou, puisque cela constitue une ancienne pratique connue de tous. Il est clair que la rue de la Paix de Tizi Ouzou n'est pas le seul endroit où sévissent ces bandes de malfaiteurs qui ne s'attaquent qu'aux pauvres malheureux qui tentent, tant bien que mal, de subvenir aux besoins des leurs. D'autres places existent bel et bien et, généralement, c'est toujours là où il y a concentration de personnes, comme les marchés ou des endroits tout simplement très fréquentés par la population.D'ailleurs, ce n'est pas fortuit que les familles ne sortent plus comme avant pendant les soirées de Ramadhan. Et dire que c'est un mois basé sur la religion et l'amour de Dieu.