Rien ne va plus dans la commune de Aïn El Turck. Depuis plusieurs mois, l'assemblée locale vit au rythme d'une situation de pourrissement qui ne dit pas son nom. Neuf élus locaux sur les onze que compte l'assemblée locale se sont insurgés contre le maire et son premier secrétaire. «Les interférences de l'exécutif de wilaya dans les affaires internes de l'assemblée communale, qui ne plaisent pas aux membres de l'exécutif communal, semblent avoir amorcé la crise», note-t-on. Les élus réfractaires dénoncent «une mainmise du maire et de son premier vice-président sur l'ensemble des activités de l'assemblée communale». «Les volets relatifs aux délibérations ainsi que le recrutement sont les plus récusés parmi les dossiers soulevés», note-t-on encore. A l'origine de cette levée de boucliers qui dure depuis le mois d'août dernier, la suspension d'un élu de l'assemblée par décision du wali, a annoncé le maire de Aïn El Turck. L'élu en question, qui est délégué à la localité de cap Falcon, aurait «failli à ses engagements électoraux et contrevenu aux lois en vigueur». Si cela s'avérait être vrai, on serait tenté d'affirmer, sans risque de se tromper, que les deux tiers des élus locaux sont sous la coupe d'une suspension pour les termes et motifs invoqués par la wilaya. Pour le reste des élus, la suspension du premier secrétaire de l'assemblée locale reste la seule condition à une reprise des activités de l'exécutif. Ce dernier est accusé de prise de décisions unilatérales et de non-respect des décisions de l'exécutif. Notons que depuis la fin du mois d'août, les neuf élus ont gelé les activités des l'exécutif communal et celles des commissions spécialisées. Ce que récuse le maire de cette localité qui ne semble pas être au courant de ce qui se passe dans sa propre commune. Cela a commencé par le cadre de vie générale qui prévaut dans cette station balnéaire de grande importance, qui s'est grandement dégradée et les retards importants dans la gestion des programmes et des projets alloués à cette commune. De son côté, le secrétaire général de la commune ne semble pas également intéressé par l'amélioration de la situation des citoyens et des usagers de sa commune. A ce propos, on notera le retard enregistré dès le recensement des biens immobiliers et le sommier de consistance de la commune qui reste incohérent et inachevé. Certains biens immobiliers appartenant à la commune sont actuellement transformés en lieux prestigieux, sans qu'aucune enquête ne soit diligentée. De son côté, le maire semble s'agripper bec et ongles à son premier vice-président qu'il défend et qu'il dit être travailleur. On aimerait bien le croire, mais la réalité est toute autre sur le terrain. En tout état de cause, les élus ont déjà boycotté les délibérations relatives à l'approbation du budget et mis à mal les opérations de solidarité ramadhanesques, notamment le couffin de Ramadhan distribué samedi écoulé et la solidarité avec les enfants démunis scolarisés. La wilaya interviendra-t-elle pour rétablir cette situation ?