Trouver où garer son véhicule n'est pas une sinécure pour des automobilistes dont la satisfaction d'être autonomes en termes de déplacement est vite éclipsée lorsqu'il s'agit de stationner. C'est la hantise de tous les conducteurs qui ne peuvent échapper au stress dès qu'ils ont les mains sur le volant. Où dénicher une place une fois arrivés à destination,? Une question obsédante à la mesure de l'ampleur du problème de stationnement dans les grandes villes. Plus que les embouteillages devenus inévitables avec un parc roulant de plus en plus important et un réseau routier aléatoire, c'est le fait d'arrêter son véhicule pour en sortir qui empoisonne l'existence des automobilistes. De guerre lasse, ces derniers s'en remettent à ces cerbères qui se sont emparés du moindre espace susceptible de servir d'aire de stationnement pour en faire leur chasse gardée. Trottoirs et ruelles des quartiers d'habitation n'y échappent pas. Le phénomène s'est amplifié au point de devenir un métier pour des chômeurs qui estiment avoir trouvé le filon et pour des adolescents à peine sortis de l'enfance. Soutirer de l'argent aux propriétaires de véhicules sans donner la contrepartie supposée qui est d'en assurer la sécurité, tel est le «travail» des gardiens de parkings qui peuvent s'offrir la cerise sur le gâteau en subtilisant des pièces ou des objets s'y trouvant. Ce sont des gangs qui se forment avec la complicité de ces «surveillants» qui facilitent la tâche aux cambrioleurs et autres délinquants. Il est malheureux de constater que l'anarchie persiste et que les propriétaires de véhicules continuent à se soumettre au diktat des gardiens informels ,alors que la récupération des parkings sauvages par les municipalités se fait toujours attendre. Cette tâche confiée aux élus demeure à l'état d'intention, ce qui prive les APC d'une manne avantageuse et d'une création d'emplois réguliers. R. M.