L'économie turque en croissance de 10,3% au second trimestre L'économie turque a progressé de 10,3% au second trimestre de cette année, au-delà des prévisions, selon les données officielles rendues publiques hier, laissant envisager une croissance annuelle deux fois plus importante que celle initialement prévue par le gouvernement. Il s'agit du troisième trimestre consécutif de hausse. La croissance était de 11,7% au premier trimestre. En données corrigées des variations saisonnières, le PIB a cru de 3,7%, au second trimestre, a précisé l'Institut national de la statistique. Le PIB s'était contracté de 7,6% lors de la même période de l'an dernier, alors que l'économie turque était plongée dans la récession, du fait de la crise mondiale. Sur l'ensemble de l'année 2009, la contraction était de 4,7%. Le gouvernement avait fixé pour objectif une croissance de 3,5% pour 2010. La relative rapidité de la reprise en Turquie après la crise économique mondiale doit beaucoup à la stabilité de son secteur financier, assaini au début des années 2000 dans le cadre d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). La reprise a débuté au dernier trimestre 2009, avec une croissance du PIB de 6,0%, après quatre trimestres de contraction. L'UE prête à mettre ses stocks sur le marché céréalier L'Union européenne envisage de mettre ses stocks de céréales sur les marchés pour contrer l'envolée des cours mondiaux, a affirmé le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos, dans une interview hier au quotidien français Ouest-France. Trois millions de tonnes de céréales «sont réellement disponibles pour intervenir sur les marchés», a précisé M. Ciolos. «Ce n'est pas une quantité énorme, mais cela nous permettra d'agir le moment venu», a estimé le commissaire à l'agriculture, en soulignant que l'UE attendra «le moment opportun pour éviter d'avoir le résultat contraire à celui espéré». Interrogé sur l'éventualité d'une régulation des marchés à terme, M. Ciolos a indiqué préparer «des mesures de contrôle des marchés dérivés, intégrant les matières premières». Début septembre, plusieurs ministres français avaient cosigné une lettre à la Commission européenne faisant état de leur «forte suspicion» d'une corrélation entre les mouvements sur les produits dérivés et les fluctuations des prix des matières premières concernées, demandant à Bruxelles de prendre «une initiative» en matière de régulation. Le gouvernement allemand souhaite également, à l'instar de Paris, encadrer plus étroitement ces marchés. La canicule a provoqué récemment l'effondrement des récoltes de céréales en ex-URSS, ce qui a accentué la flambée des cours du blé sur les marchés mondiaux. En France, la sécheresse a contraint les éleveurs à acheter prématurément des aliments pour nourrir leurs bêtes, contribuant à aggraver leur situation financière.