Synthèse de Rafik Elias La croissance économique des Etats-Unis au deuxième trimestre a été revue officiellement en forte baisse hier, témoignant d'un essoufflement de la reprise entamée un an plus tôt. La hausse du PIB américain par rapport aux trois premiers mois de l'année n'a atteint que 1,6% en rythme annuel, selon la deuxième estimation de la croissance du printemps publiée par le département du Commerce à Washington. Ce chiffre est inférieur de 0,8 point à la première estimation de la croissance publiée fin juillet (2,4%). La révision s'avère néanmoins un peu moins forte que ne le redoutaient les analystes, qui avaient estimé la croissance à 1,4%, selon leur prévision médiane. Au premier trimestre, le produit intérieur brut de la première économie mondiale avait progressé de 3,7%. Les nouveaux chiffres confirment que la croissance a été plombée par le commerce extérieur, mal chronique de l'économie américaine, comme cela avait été annoncé un mois plus tôt. Selon le ministère, la révision en baisse de la progression du PIB «reflète une révision en hausse des importations et une révision en baisse des stocks des entreprises et des exportations». En important bien plus qu'ils n'exportaient, les Etats-Unis ont perdu 3,37 points de croissance au deuxième trimestre, du jamais vu depuis 1947. La croissance a été assurée par les autres grandes composantes du PIB. La hausse de la consommation des ménages, qui a connu une légère accélération par rapport au premier trimestre en atteignant 2,0%, a joué son rôle de moteur de l'économie américaine et apporté 1,38 point de croissance. Bien qu'ayant ralenti par rapport au trimestre précédent, l'investissement des entreprises et des ménages a apporté 2,75 points de croissance, et la dépense publique, qui avait reculé pendant l'hiver, s'est reprise et a offert 0,86 point de hausse au PIB.