Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation qualifie la rentrée scolaire 2010-2011 de «réussite». «Le Satef tient à saluer les efforts consentis par toute la communauté éducative pour la réussite d'une rentrée stable et sans marchandage», note la déclaration de Boualem Amoura, secrétaire général du syndicat qui «renaît de ses cendres après moult crises internes». Le communiqué daté du 13 septembre parvenu à la rédaction souligne, également, «les efforts consentis par l'Etat et salue le respect des engagements pris par le ministre [de l'Education nationale] quant à la régularisation des rappels des travailleurs». Le premier syndicat autonome d'Algérie, tel que qualifié par le rédacteur de la déclaration, énumère les défis qui restent en suspens, notamment ceux liés aux œuvres sociales et à la retraite. Il insistera également sur le déficit en enseignants, en encadrement et en moyens matériels dans certains établissements scolaires. Epargnant la tutelle, le SG signataire de la déclaration mi-figue mi-raisin prône le dialogue social, «seul moyen moderne et civilisé pour régler les différents problèmes du secteur». «Le droit de grève est un droit constitutionnel, mais en abuser est aussi un crime. Trop de grèves tuent la grève», décrète le syndicaliste. En matière de revendications, le Satef, revigoré, exige que la médecine du travail soit inscrite en priorité «pour alléger un tant soit peu la détresse dans laquelle vivent les enseignants et les soulager de leur stress quotidien». Il sollicitera dans le même ordre d'idées l'argent des œuvres sociales pour «créer des centres de repos pour les enseignants dans chaque wilaya ou, à défaut, par région». Déplorant le fait que les enseignants dans certaines wilayas attendent leurs rappels d'échelon, d'allocations familiales, des primes de scolarité et autres depuis plus de cinq années, le syndicat dénonce «l'incompétence de certains agents des services paie» engendrant des retards dans la régularisation des retenues, pour certains enseignants qui «attendent en vain». Boualem Amoura se demande, par ailleurs, «où va l'argent alloué par l'Etat à l'éducation», puisque «malgré la disponibilité des moyens dont dispose l'Algérie, certains établissements scolaires manquent de clôtures, de stades, de cantines adéquates, de salles d'informatique et même de chaises». Pour conclure, il souhaitera à tous les travailleurs de l'éducation une bonne rentrée scolaire, beaucoup de réussite et de santé. S. A.