Synthèse de Smaïl Boughazi L'Inspection du travail a saisi officiellement la direction générale d'ArcelorMittal Annaba et son partenaire syndical pour reprendre langue autour des augmentations salariales et des primes. L'information a été donnée vendredi dernier par l'APS, citant les parties concernées. L'Inspection du travail, selon les mêmes sources, a également demandé à l'employeur et au partenaire social de lui fournir un calendrier des rencontres dans le cadre de la relance du dialogue social, qui avait donné lieu à un accord signé en juillet dernier par les deux parties, conformément aux textes régissant les relations de travail. Il est utile de noter que les négociations entre la direction générale d'ArcelorMittal Annaba et le syndicat d'entreprise sur les augmentations salariales et les primes ont été suspendues depuis le 15 août dernier à la suite du conflit entre le syndicat et le comité de participation (CP) pour une question de représentativité. Le complexe ArcelorMittal Annaba, affecté par deux grèves en janvier et en juin derniers, avec comme revendications la réhabilitation de la cokerie mise en veilleuse à cause des risques d'incidents techniques dus à sa vétusté, l'application du plan d'investissement 2010-2014 et la mise en œuvre de la convention de branche issue de la dernière tripartite, emploie quelque 6 000 travailleurs pour une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d'acier liquide par an. Le syndicat d'ArcelorMittal a déjà décidé de saisir l'Inspection du travail d'El Hadjar dans le but de contraindre la direction de l'usine à reprendre les négociations pour la satisfaction des revendications. Cette initiative a été annoncée récemment par le secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal Annaba, Smaïn Kouadria. «Le syndicat demande officiellement à l'Inspection du travail d'intervenir auprès de la direction générale [l'employeur] pour revenir à la table des négociations et reprendre les réunions dans les délais les plus proches, pour faire réussir le choix du dialogue social et la préservation des droits des travailleurs et de leurs revendications légitimes et de devancer toute tentative visant à saper la stabilité et la paix sociale au sein de l'entreprise», avait-il déclaré dans une correspondance adressée au responsable de l'Inspection du travail. Dans le même document, il rappelle toutes les réunions ayant regroupé le syndicat et la direction de l'entreprise jusqu'au 15 août dernier en vue de satisfaire les revendications des travailleurs.