Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Couffins de Ramadhan et places pédagogiques dans les écoles ont détenu cette saison un facteur commun, celui du nombre. Ce qui a créé un déséquilibre dans la prise en charge et des nécessiteux et des enfants scolarisés venus du chef-lieu de wilaya. De fait, le relogement des habitants de Bardo et de l'avenue de Roumanie à la nouvelle ville Ali-Mendjeli n'a pas été sans conséquence sur la surcharge des établissements existants. Par ailleurs, la réalisation de 7 CEM et d'un lycée, durant la période allant de 2008 à 2010, accuse beaucoup de retard. Cette défaillance a contraint les chefs d'établissement d'enfreindre une partie de la pédagogie et de la loi régissant le nombre d'élèves requis par classe (46 élèves par groupe dans des cas extrêmes), puisque dans certaines structures on en dénombre plus de 50 par classe. Un collège de cette localité a battu le record en matière d'inscriptions et de surcharge. A cet effet, en s'exprimant hier sur les ondes d'une chaîne locale, le directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine a mis en garde les auteurs de ces «inscriptions» jugées irrationnelles dans quelques établissements». A ce propos, une commission sera à pied d'œuvre d'ici pour répertorier et étudier minutieusement le cas des écoles où le nombre d'élèves autorisé a été dépassé outrancièrement. Un palliatif serait trouvé par la Direction de l'éducation : «Solliciter l'APC et l'APW pour garantir aux élèves scolarisés au chef-lieu de wilaya transport et restauration en attendant l'achèvement des travaux d'infrastructures», devait proposer l'intervenant. Malheureusement, c'est une idée à laquelle les élus locaux n'ont pas songé pour la traiter. Toutefois, le responsable de l'éducation tempère en soutenant que cette surcharge dans les classes n'est pas seulement propre à Constantine, «la capitale en souffre aussi pour les mêmes motifs des multiples opérations de relogement». Pour circonscrire d'une manière objective cette disproportion entre les infrastructures achevées et celles en cours, ou accusant un retard, une source officielle près la Direction du logement et des équipements publics (DLEP) rejette catégoriquement toute nature de retard. «Le délai imposé entre l'inscription du projet et le commencement des travaux est de neuf mois ; cela nécessite la préparation des cahiers des charges et autres procédures relatives à ce type d'opérations. Il faudra, en outre, attendre l'approbation des cahiers des charges», atteste notre source, ajoutant que, parfois, quand «des études demeurent infructueuses, toute la première procédure est ainsi tombée à l'eau faute d'un bureau ou d'un entrepreneur concluant». Ceci étant, les projets de collèges, lycées et autres CEM, dont l'inscription a été faite de 2008 à 2010, ne sont pas censés aboutir illico. Se justifiant, la DLEP se félicite des taux d'avancement des travaux qui ont débuté en mars 2010 et qui avoisinent, selon elle, «un temps record de 60% à 70%», l'inscription étant tributaire de l'appel d'offres et l'individualisation réelle étant survenue en 2010. «Où se situe le retard ?» se demande cet organisme public. De ce fait, l'alibi avancé par quelques responsables quant à la pénurie du ciment n'est que de la poudre aux yeux d'autant que la tutelle du commerce avait donné priorité aux organismes publics «sensibles» pour parachever les chantiers majeurs. Au final, la Direction de l'éducation promet de réguler le nombre d'élèves pour leur permettre d'étudier dans des conditions confortables et la DLEP, de son côté, soutient mordicus qu'elle n'a pas failli à sa mission. La faille est à chercher dans les études préliminaires précédant les relogements.