De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi L'opération d'anéantissement des bidonvilles et d'éradication de l'habitat précaire maintient son tempo à Constantine, et ce, à quelques mois de la date butoir fixée par le chef de l'exécutif, à savoir rendre Constantine «sans gourbi d'ici fin décembre 2010». Ainsi, poursuivant leur action de recasement, les responsables locaux ont procédé, hier, au tirage au sort pour reloger 247 bénéficiaires de l'avenue de Roumanie (tranche 2), dimanche prochain au site UV 17 de la nouvelle ville. 112 appartements de type F2 et 135 autres de type F3 ont été tirés au sort et distribués en attendant, comme à l'accoutumée, les recours des concernés. Une liste additionnelle de 28 bénéficiaires devrait s'ajouter à la première, selon quelques responsables de la commune. Cela est traduit par le fait que «des familles n'ont pas été présentes lors des opérations de recensement», a-t-on expliqué. Une appréciation à prendre sous réserve. Par ailleurs, les contestataires ne figurant pas sur les listes d'attribution accusent les services de la commune et les commissions de contrôle d'avoir oublié des familles potentielles habitant les lieux bien avant l'année 2007. C'est-à-dire avant l'interdiction de délivrer, par les services de l'APC, des résidences aux locataires des habitations précaires. Le contraire s'est produit, selon quelques malheureux exclus des listes. «Bien des familles inscrites après cette date ont obtenu un logement», martèlent-ils. La ville des Ponts n'est pas à sa première en matière de distribution des toits ou de relogement. De tout temps, l'administration locale est mise dans l'œil du cyclone. Ce qui a contraint le wali, dans l'une de ses précédentes interventions, à recourir à des «commissions parallèles» pour mieux chapeauter la livraison des quotas. Dans un autre registre, les délais que se sont fixés les pouvoirs publics locaux dans ce sens risquent d'être compromis. A quelques mois de décembre, les listings exhaustifs ne sont pas arrêtés et les chantiers accusent des retards dans leur parachèvement. Le parc des 2 500 unités disponibles ne pourra contenir des lites «open» tant que la commune, la daïra et les commissions ne sont pas parvenues à coordonner leur action dans l'étude des dossiers.