Le Syndicat national des magistrats (SNM) pourrait intégrer dès novembre prochain l'Union internationale des magistrats (uim) comme membre ordinaire. A cette date, se tiendra la réunion de l'Union internationale au Sénégal, pour, entre autres, se prononcer sur la demande d'adhésion algérienne, formulée depuis 2007. Très attendue, l'adhésion de l'Algérie sera décidée sur la base des rapports établis par la délégation de juristes étrangers, désignés par l'Union internationale. Le président de l'Union des magistrats français, M. Christophe Régnard, et le vice-président du Syndicat des magistrats tunisiens, M. Tarek Ibrahim, les membres de cette délégation, qui devaient quitter hier Alger après une visite de trois jours, ont, dans une conférence de presse tenue au siège du quotidien El Moudjahid, fait état de l'avancée enregistrée par l'Algérie dans le secteur de la justice. Très élogieux, M. Régnard avouera être «très impressionné par la volonté politique de donner à la justice sa place en Algérie. On sent qu'une avancée est enregistrée sur tous les plans : statutaire, indemnitaire, matériel…». «L'Algérie est sur la bonne voie. A voir ce qui a été accompli, je reconnais qu'il y a des réalisations qui méritent d'être louées aux autorités françaises afin qu'elles prennent l'exemple», a-t-il ajouté. Ces progrès sont également attestés par M. Tarek Ibrahim : «L'Etat algérien s'est donné les moyens de sa politique.» Les rapporteurs de l'Union internationale des magistrats, qui effectuaient leur quatrième visite en Algérie dans le cadre de l'établissement de leur rapport, ont également reconnu au SNM son indépendance : «Nous avons assisté à l'AG du SNM où a été constatée la grande liberté de ton et de parole.» Ainsi, même si la délégation des juristes étrangers s'est refusée à en dévoiler le contenu, il est attendu que le rapport soit en faveur de l'Algérie. Du moins pour ce qui est relatif aux visites sur le terrain qui représentent un des trois axes du rapport. Les deux autres axes portent sur un questionnaire adressé au SNM et les exposés sur l'état des libertés et de la justice, établis par les organisations gouvernementales et non gouvernementales du pays demandeur de l'adhésion. A préciser que la délégation s'est rendue à Annaba où elle a visité la cour, le tribunal et la prison d'El Bouni, avant de revenir dans la capitale où ont été visités, entre autres, les sièges de la Cour suprême, de l'Ecole des magistrats et du Conseil d'Etat. H. Y.