Même en plein été caniculaire, le Parti des travailleurs ne connaît pas de congé. Louisa Hanoune et ses troupes sont depuis dimanche à Blida où se tient l'université d'été de leur parti qui s'achèvera jeudi 21 août. Et, durant ces cinq jours, aucune journée ne se passera sans que la pasionaria des travailleurs algériens n'intervienne. Et la seule intervention qui n'a pas l'air d'un cours magistral était celle de la cérémonie d'ouverture. Louisa Hanoune, profitant d'une présence en nombre et des militants -800 selon les organisateurs- et des invités, puisqu'on a dénombré Abdelmadjid Sidi Saïd et d'autres responsables du mouvement associatif, a fait étalage de ses opinions sur les questions du moment. Il s'agit d'abord de l'événement lui-même, puisque Mme Hanoune a dit sa préférence pour ce genre d'événements susceptibles de permettre un échange d'idées et d'expériences entre les citoyens et les militants. Cela n'a pas empêché la secrétaire générale du Parti des travailleurs de revenir sur la crise économique mondiale et les dernières dispositions prises par le gouvernement algérien. Louisa Hanoune pense ainsi que l'Algérie n'est pas «à l'abri de la crise économique mondiale» et a demandé au gouvernement de prendre plus d'initiatives pour faire face, notamment, à la hausse des prix des produits alimentaires, d'autant plus que nous sommes à la veille du mois de ramadhan. Cela ne l'a pas empêchée de considérer les dernières mesures annoncées par l'équipe d'Ahmed Ouyahia de «positives», notamment celles liées à l'aide accordée aux agriculteurs et au foncier agricole. En dehors de la cérémonie d'ouverture, Mme Hanoune anime donc chaque jour une conférence thématique suivie d'un débat. Hier, l'oratrice a abordé le thème de la crise des «subprimes» et son corollaire, la crise alimentaire. Il s'est agi, en plus des faits, des répercussions que cela a eues sur notre pays. Pour aujourd'hui, la secrétaire générale du Parti des travailleurs abordera la question de l'accord d'association signé, il y trois ans, entre notre pays et l'Union européenne. Demain, Louisa Hanoune parlera, selon le programme transmis hier aux rédactions, des deux lois ayant suscité l'émoi du Parti des travailleurs, à savoir la loi domaniale et celle liée à l'orientation agricole. Comme à chacune de ses récentes interventions, la conférencière axera sa plaidoirie sur les conséquences de ces deux textes de loi sur «la souveraineté nationale». En plus des interventions de sa responsable, le Parti des travailleurs a constitué des commissions thématiques qui débattront en ateliers tout au long des travaux. Les débats tourneront autour de l'école, de l'université et de la situation socio-économique des Algériens. Les synthèses des travaux vont être lues jeudi prochain lors de la cérémonie de clôture. Une cérémonie qui va voir une dernière allocution de Louisa Hanoune. A. B.