La porte-parole du PT n'a pas laissé passer l'opportunité pour revenir en particulier sur les IDE. Le cas d'Arcelor-Mittal où la grève générale a été évitée de justesse, démontre, on ne peut plus clair «l'escroquerie des IDE ou les investissements directs étrangers», selon la première dame du Parti des travailleurs Louisa Hanoune, qui intervenait hier en marge de la clôture de l'université d'été du PT qui s'est déroulée, sur quatre jours à l'université de Boumerdès. Mme Hanoune, sur sa lancée, a d'ailleurs exigé «l'arrêt immédiat» de cette politique dite de bradage des richesses nationales et d'opter carrément pour la préférence nationale et la «renationalisation» des fleurons de l'industrie algérienne. «On a offert à ces étrangers qui viennent, des joyaux sur un plateau d'argent et de surcroît, c'est l'Etat algérien qui prend tout en charge. Ils passent sans débourser un dollar, ils versent dans davantage d'exploitation pour plus de profits», soutiendra encore Louisa Hanoune. L'avancée enregistrée dans le conflit Arcelor-Mittal et le syndicat où les travailleurs avaient obtenu gain de cause, a été qualifiée par la secrétaire générale du PT par une première conquête ou victoire vers la «renationalisation» du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Pour Mme Hanoune, le plan massif de compression des 1200 travailleurs n'est que partie remise car, explique-t-elle, le groupe Arcelor-Mittal a déjà prévu un plan de licenciement de 10.000 travailleurs dans cinq pays dont le nôtre, et selon elle, le même employeur a fait exactement la même chose en Irlande, il y a quelque temps où après cinq ans de prise de possession d'un complexe sidérurgique, il n'a pas hésité à mettre en application son plan de compression. Par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle grille des salaires de l'Ugta, Louisa Hanoune suggère la prise en compte du système dit d'échelle mobile selon la fluctuation du marché. Sur un autre plan, la conférencière déclare que le PT - comme rempart contre les convoitises étrangères - est le seul parti revendiquant la rupture avec les politiques dictées par les institutions capitalistes mondiales, allusion faite à l'OMC, au FMI, à la Banque mondiale et à l'Union européenne. En évoquant le double anniversaire du 20 Août, Louisa Hanoune, tout en soulignant la continuité de la lutte par les générations montantes et le danger induit par l'hégémonie des multinationales sur les moyens de production collectifs, défie «les destructeurs» du patrimoine économique national par la détermination et la mobilisation des forces sociales. Dans un autre contexte, Louisa Hanoune reprend à son compte les déclarations de Abdelamadjid Sidi-Saïd par rapport à l'ingérence des ONG internationales ciblant les organisations syndicales africaines. Concernant la nature de son parti et sa position dans l'échiquier politique, la porte-parole du PT dira que sa formation est un parti socialiste-centriste et pas de l'extrême gauche comme le soutiennent certaines mauvaises langues, selon elle. Par ailleurs, Louisa Hanoune qui réclame l'arrêt du processus d'adhésion à l'OMC, s'oppose au système LMD (Licence, magister, doctorat), mis en oeuvre par le ministère de l'Enseignement supérieur. D'autre part, l'université d'été du PT s'est focalisée notamment sur la formation de la base militante.